Moscou convoque l’ambassadeur tchèque sur fond de scandale diplomatique entre les deux pays

La Russie a convoqué ce 15 juin l'ambassadeur tchèque après que Prague a expulsé du pays deux employés de l’ambassade russe à la suite d’informations parues dans les médias prétendant qu’un diplomate russe avait fait venir de la ricine pour empoisonner des politiciens locaux. Lors de cette rencontre, Moscou a annoncé des mesures de rétorsion.
Sputnik

L'ambassadeur tchèque en Russie a été convoqué ce 15 juin au matin au ministère russe des Affaires étrangères.

Lors de cette rencontre, Moscou a annoncé des mesures de rétorsion contre Prague pour l’expulsion de deux employés de l’ambassade russe. Selon l’ambassadeur, Moscou a déclaré personae non gratae deux diplomates tchèques.

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Le gouvernement tchèque a annoncé vendredi 5 juin vouloir renvoyer deux employés de l’ambassade russe dans le pays. Selon le Premier ministre Andrej Babis, cela est lié à l’histoire de la ricine qu’un d’eux avait sur lui en arrivant en République tchèque.

L’agence russe Rossotroudnitchestvo a précisé que les personnes déclarées non gratae étaient Andreï Kontchakov, le chef par intérim de la représentation, et Igor Rybakov, employé du Centre scientifique et culturel russe. Ils doivent quitter la République tchèque dans les 48 heures.

Le début du scandale

Moscou réagit à l’expulsion de deux employés de l’ambassade de Russie à Prague
Le scandale remonte à fin avril, lorsque l’hebdomadaire Respekt a rapporté qu’un homme muni d’un passeport diplomatique russe était arrivé à Prague. Il avait sur lui, a-t-il été affirmé, de la ricine. Selon les auteurs de l’article, elle devait servir à empoisonner trois politiciens locaux liés au démontage du monument du maréchal soviétique Ivan Konev et au changement du nom de la place située devant l’ambassade de Russie à Prague, en l’honneur de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné à Moscou en février 2015.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les informations parues dans la presse tchèque ressemblaient à un nouveau canular. Quant au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il a fait remarquer que personne n’avait fourni de preuves attestant que Moscou aurait tenté d’empoisonner qui que ce soit en République tchèque.

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