Facebook signale des médias russes comme «contrôlés par l’État» mais semble oublier ceux américains et qataris

Facebook a labellisé les pages de certains médias dont RT et Sputnik comme étant «contrôlés par l’État». En revanche, la chaîne qatarie Al Jazeera ou encore Radio Free Europe, financée par le Congrès des États-Unis, semblent être passées entre les gouttes.
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À l’approche de l’élection présidentielle aux États-Unis, Facebook a apposé une étiquette sur les pages de nombreux médias étrangers publics, quand certains ont été épargnés, indique l’Observatoire du journalisme.

Une politique d’étiquetage visant des médias partiellement ou entièrement contrôlés par leur gouvernement a été mis en place par le réseau social début juin.

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Les pages des agences de presse russes Sputnik et RT, des chinois Xinhua (Chine nouvelle) et People’s Daily (Le quotidien du peuple) ont déjà été étiquetées, tout comme celle d’Iran’s Press TV, et de certains médias de Corée du Nord, des Philippines, du Maroc, de la Tunisie et de la Thaïlande.

Cependant, la chaîne de télévision Al Jazeera, sous le contrôle du gouvernement qatari, et Radio Free Europe, financée par le Congrès américain, ont été épargnées.
Cet été, Facebook prévoit également d’empêcher les médias contrôlés par un État de diffuser des annonces aux États-Unis, «par prudence» avant les élections américaines prévues en novembre, a déclaré le directeur de la politique de cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, cité par CNN.

Présidentielle 2016

En décembre 2016, les États-Unis ont accusé la Russie d’ingérence par médias interposés pour influencer l’élection de Donald Trump. Des allégations qui ont été à plusieurs reprises démenties par le Kremlin et la Maison-Blanche. Menée par le procureur spécial Robert Mueller, l’enquête sur la prétendue ingérence n’a pas établi de collusion entre la Russie et Trump, a fait savoir le procureur général des États-Unis William Barr en avril 2019.

Élections européennes

Avant les élections européennes de 2019, la plateforme YouTube, détenue par Google, avait introduit une labellisation des médias pour marquer ceux qui bénéficient d’un financement public ou gouvernemental. Les agences RT et Sputnik avaient alors été labellisées comme «financée entièrement ou partiellement par le gouvernement russe». En revanche, d’autres médias comme France TV, France 24, le groupe France Médias Monde avaient été notés comme appartenant au «service public français».

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