Des milliards de dollars d'exonérations douanières «injustifiées» dans le viseur du gouvernement algérien

Depuis le début de l’année, l’Algérie a importé pour 12 milliards de dollars d’équipements industriels, dont quatre milliards sont des exonérations douanières «injustifiées», indique le ministère de l’Industrie et des Mines sur sa page Facebook.
Sputnik

Alors que la situation financière de l'Algérie s'est compliquée avec la crise du Covid-19, le ministre de l'Industrie et des Mines Farhat Aït Ali Braham a annoncé lors du conseil des ministres du 14 juin que la facture des importations des équipements industriels a atteint 12 milliards de dollars depuis le début de l’année, dont un tiers a été «injustement» transféré aux importateurs sous forme d’exonération «permanente et injustifiée» de taxes douanières, indique une note du ministère publiée sur Facebook.

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Le ministre a expliqué que «la facture des importations des équipements industriels destinés à l’investissement et à la consommation a atteint 12 milliards de dollars en plus du fait qu’elles bénéficient d’exonérations douanières permanentes et injustifiées».

Face à ce constat, M.Aït Ali Braham a mis l’accent sur la nécessité d’engager des réformes structurelles dont l’annulation de l’exonération pour certains produits «afin de corriger les déséquilibres et épargner quatre milliards de dollars de transferts et 250 milliards de dinars [1,95 milliard de dollars, ndlr] de droits du Trésor public».

Une situation financière difficile

Par ailleurs, Farhat Aït Ali Braham a fait savoir que «la hausse record» enregistrée ces dernières années dans la facture des importations des équipements industriels et des matières transformables «n’a eu aucun effet positif sur le PIB national».

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Lors de la présentation le 18 mai du projet de loi de finances complémentaire à l’Assemblée nationale populaire, le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a affirmé que le déficit budgétaire de l’Algérie devrait atteindre 1.976,9 milliards de dinars (13,6 milliards d’euros) en 2020, soit 10,4% du PIB, a rapporté le site d’information Reporters.

Dans le même sens, il a expliqué que les recettes budgétaires du pays devraient tomber à 5.396 milliards de dinars (37 milliards d’euros), tout comme les dépenses de l’État qui seront plafonnées à 7.373 milliards de dinars (50,5 milliards d’euros).

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