Invité lundi 8 juin sur le plateau de C à vous, David Dufresne, initiateur d’«Allô Place Beauvau» sur Twitter et auteur du roman Dernière sommation, est revenu sur la conférence de presse de Christophe Castaner sur le racisme dans la police durant laquelle il a affirmé que l’IGPN n’était pas «une grande blanchisseuse» pour les forces de l’ordre.
«Comment croire un ministre dont le service est totalement dépendant?», a-t-il lancé. Selon lui, la police des polices devrait être sous l’autorité du ministère de la Justice, comme c’est le cas en Angleterre et au Danemark.
«Des policiers pour enquêter sur les méthodes des policiers, il en faut bien évidemment, mais il ne faut pas que ça, car sinon c'est l'omerta!», a-t-il justifié.
David Dufresne a poursuivi son argumentation en évoquant le cas du policier de Rouen qui avait dénoncé ses collègues en décembre après avoir découvert des messages à caractère raciste à son égard sur WhatsApp. Il a déploré que les agents concernés n’ont été sanctionnés qu’en juin, après que les messages audios ont été révélés par ARTE Radio et Mediapart.
«Acheter des fusils d’assaut pour se préparer à la guerre civile»
L’écrivain est ensuite revenu sur les révélations par Street Press de l’existence de deux groupes Facebook regroupant des milliers de policiers qui s’échangeaient des messages racistes. Il a contesté l’argument selon lequel «la police serait raciste, à l’image de la société». «D’une part, c’est quand même très court, comme prétexte, mais vous êtes armés!», s’est-il indigné devant Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat Alliance Police nationale.
M. Dufresne a conclu en citant un message d’un des policiers de Rouen, lequel avait affirmé qu’il allait «acheter des fusils d’assaut pour se préparer à la guerre civile». «Il en suffit d’un», a alerté l’auteur.