Le député Anton Friesen, membre de la commission des affaires étrangères du Bundestag, n’est pas d’accord avec le parlementaire britannique Daniel Kawczynski qui considère le projet Nord Stream 2 comme «une trahison» des intérêts de l’Otan par l’Allemagne.
«Nord Stream 2 est un pas vers la sécurité énergétique en Europe. La Russie est un fournisseur de bonne foi et bienveillant de gaz bon marché, ce qui ne peut pas être dit des États-Unis, dont le gaz naturel liquéfié est cher et nocif pour l'environnement. Beaucoup de ceux qui s’opposent à Nord Stream 2 font en fait du lobbying en faveur des États-Unis, pas de l’Europe», a-t-il déclaré à Sputnik.
Dans une récente interview au Daily Express, M.Kawczynski a notamment déclaré qu’«il était difficile d'exagérer l'ampleur de la trahison que représente ce pipeline», car «l'Allemagne est membre de l'Otan, engagée dans la défense du continent contre toute ingérence et influence russe potentielle».
Auparavant, un autre parlementaire allemand, Klaus Ernst, qui préside la commission de l’économie et de l’énergie du Bundestag, a indiqué que l’Allemagne pourrait introduire des taxes supplémentaires sur le gaz naturel américain, si les États-Unis mettaient en place de nouvelles mesures pour empêcher la construction du pipeline.
De nouvelles sanctions américaines
Le 4 juin, des sénateurs américains ont introduit une nouvelle proposition de loi sanctionnant toutes les entreprises qui fournissent la certification, l'assurance et les installations portuaires pour le projet de pipeline Nord Stream 2.
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, s’opposent à la réalisation du projet. En décembre, Washington a adopté des sanctions contre le Nord Stream 2, exigeant que les entreprises impliquées dans la pose des conduites en mer Baltique arrêtent les travaux. La société suisse Allseas, engagée dans le projet, a immédiatement rappelé ses bateaux.
Toutefois, la Russie a l’intention de mettre en exploitation le Nord Stream 2 au premier trimestre 2021 au plus tard, comme l’a annoncé Vladimir Poutine en janvier dernier.