Le journaliste militant Taha Bouhafs s'est demandé sur Twitter quand viendra le moment de s’occuper des statues de l'un des ministres de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, connu pour son rôle dans le développement de l’esclavage. Un appel qui survient après de nombreuses destructions de monuments aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Belgique sur fond de protestations contre le racisme.
Dans sa publication, il demande si le moment de s’occuper des «statues de [Jean-Baptiste, ndlr] Colbert», l’un des ministre de Louis XIV et l’auteur du Code noir qui portait sur l’administration de l’esclavage dans les colonies françaises, n’est pas venu.
Statues parisiennes de Colbert
L’une des statues de l’homme politique s’élève au pied de l’escalier du Palais Bourbon qui abrite l’Assemblée Nationale. Tout comme les statues à l’effigie de Maximilien de Sully, Henri François d'Aguesseau et Michel de L’Hospital, qui ornent le bâtiment, elle a dû être remplacée par un moulage lors de la restauration de la colonnade en 1989.
Une autre statue se trouve dans l’aile Turgot, dans la partie nord de la cour Napoléon du musée du Louvre.
Dégradations de monuments
Des manifestants contre le racisme ont déboulonné le 7 juin la statue négrier Edward Colston à Bristol, au Royaume-Uni. Le monument a ensuite été traîné à travers la ville, aspergé de peinture rouge avant d’être jeté dans la rivière Avon.
Des statues de l’ancien roi Léopold II, connu pour ses crimes contre des indigènes en Afrique, ont également été vandalisées dans plusieurs villes belges comme à Hal, Ostende, Ekeren et Tervuren.
Plusieurs statues de dirigeants confédérés ont subi un sort similaire lors de manifestations aux États-Unis contre les violences policières et le racisme, qui ont été provoquées par la meurtre le 25 mai de George Floyd, homme noir, commis un policier blanc ayant utilisé la technique du «genou sur le cou».