L’ancien député européen Karim Zéribi a regretté que le gouvernement n’ait pas saisi l’occasion de discuter avec les syndicats de police, comme il l’a expliqué à CNews, ce lundi 8 juin.
«Il aurait fallu prendre une semaine de plus, faire une table ronde avec les syndicats de police. Parler avec eux des méthodes d’intervention, de la ligne de commandement, de la réforme de l’IGPN. Tous ces sujets que les organisations syndicales sont à même de prendre à bras le corps, de traiter», a-t-il déclaré sur le plateau de CNews.
Concernant une possible réforme de l’IGPN, dont certaines personnalités politiques ont critiqué cette semaine la partialité, Karim Zéribi a appelé à accorder à la police des polices une «indépendance un peu plus effective».
Les policiers «n’ont pas envie d’être pointés du doigt»
Revenant sur les accusations de racisme qui pèsent sur l’institution policière, l’ancien député européen a affirmé défendre la police «quand elle est républicaine». Reprenant les termes utilisés par Christophe Castaner en conférence de presse, il a parlé de «brebis galeuses», qui ne doivent pas faire peser les soupçons sur l’ensemble de la profession «respectueuse des codes de déontologie».
«Les fonctionnaires de police n’ont pas envie d’être pointés du doigt comme étant une police qui ne fait pas son travail, qui dérape et qui dérive perpétuellement. Ce n’est pas le cas, ce sont les premiers à avoir envie que cette police de la confiance retrouve sa place dans le pays. Il aurait fallu co-construire les réponses avec eux», a-t-il expliqué sur le plateau de CNews.
Ce lundi 8 juin, Christophe Castaner a tenu une conférence de presse à propos de la déontologie des forces de l’ordre, suite aux diverses manifestations dénonçant des violences policières. Il a en particulier annoncé que les méthodes dites «d’étranglement» lors des interpellations seraient abandonnées.