Castaner promet que la méthode «dite de l'étranglement» sera abandonnée

L'abandon de la méthode d'interpellation policière controversée «dite de l'étranglement» a été annoncé ce lundi 8 juin par le ministre de l’Intérieur Castaner qui a tenu une conférence de presse dans le contexte des manifestations contre les violences policières qui se sont enchaînées dans plusieurs pays, y compris en France.
Sputnik

Lors de sa conférence de presse, Christophe Castaner a mis en lumière le fait que, face à la multiplication des manifestations contre le racisme et les violences policières, la méthode d'interpellation controversée «dite de l'étranglement» sera abandonnée.

Castaner veut «une tolérance zéro» contre le racisme dans la police
«Elle ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C'est une méthode qui comportait des dangers. Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu'un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s'appuyer sur sa nuque ou son cou», a précisé le ministre, cité par l’AFP.

Il a aussi annoncé une réforme «en profondeur des inspections du ministère de l'Intérieur», pour «plus d'indépendance».

«Cette réforme permettra à l'inspection générale de l'administration de piloter les enquêtes administratives les plus difficiles et les plus complexes concernant les forces de police et de gendarmerie», a indiqué le ministre.

Le plaquage ventral, technique policière controversée

Tandis que la mort de George Floyd fait réagir non seulement aux États-Unis mais aussi dans les autres pays, y compris la France, contre les violences policières, la méthode d’immobilisation appliquée par la police connue comme le plaquage ventral se trouve au cœur des discussions.

Christophe Castaner tient une conférence de presse sur le racisme et les violences dans la police - vidéo 

Cette technique controversée est également évoquée dans les enquêtes en lien avec les morts d’Adama Traoré et du livreur interpellé à Paris Cédric Chouviat.

Mort de Cédric Chouviat

Dans le cadre des derniers événements, la mort d’un livreur qui roulait en scooter avant son interpellation qui lui a coûté la vie a également été évoquée lors de la conférence de presse du ministre.

Selon les résultats de l'autopsie, il a été victime d’une asphyxie avec fracture du larynx, avant d'être transporté aux urgences en état de mort cérébrale.

M.Chouviat a fait l’objet d’un contrôle routier vendredi 3 janvier au matin à Paris, à l’angle de l’avenue de Suffren et du quai Branly, dans le VIIe arrondissement. Il a ensuite été interpellé puis conduit à l’hôpital Georges-Pompidou dans un état critique où il est décédé dans la nuit de samedi à dimanche. Sa famille a déposé une plainte contre les forces de l’ordre.

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