«Acte inamical, irrespectueux et indécent»: Maria Zakharova sur le renvoi des diplomates russes de Prague

Moscou répondra au renvoi de ses diplomates de République tchèque de manière symétrique, a fait savoir la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. En outre, selon celle-ci, cet acte «inamical» sera «pris en compte quant au développement des relations» entre les deux États.
Sputnik

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a mis en garde Prague contre la réponse de Moscou à la suite du renvoi de deux membres de l’Ambassade russe en République tchèque. 

«Il y aura certainement des mesures de rétorsion, mais la chose la plus importante c’est qu’il ne s’agira pas seulement de mesures de rétorsion symétriques», a fait valoir Mme Zakharova lors d’un direct.

Et de poursuivre que «tout ceci sera pris en compte quant au développement des relations» avec la République tchèque. 

Selon elle, il s’agit d’une nouvelle tentative pour nuire aux relations entre les deux pays.

«Nous l’avons qualifié d’acte inamical et, en fait, d’acte irrespectueux et indécent», a tenu à souligner Mme Zakharova. 

Le renvoi de deux employés de l’ambassade russe

Le gouvernement tchèque a annoncé vendredi 5 juin vouloir renvoyer deux employés de l’ambassade russe dans le pays. Selon le Premier ministre Andrej Babis, cela est lié à l’histoire de la ricine qu’un d’eux avait sur lui en arrivant en République tchèque.

L’agence russe Rossotroudnitchestvo a précisé que les personnes déclarées non grata étaient Andreï Kontchakov, le chef par intérim de la représentation, et Igor Rybakov, employé du Centre scientifique et culturel russe. Ils doivent quitter la République tchèque dans les 48 heures.

Le début du scandale

L’ambassade russe à Prague signale des menaces à l’encontre d’un diplomate
Le scandale remonte à fin avril, lorsque l’hebdomadaire Respekt a rapporté qu’un homme muni d’un passeport diplomatique russe était arrivé à Prague. Il avait sur lui, a-t-il été affirmé, de la ricine. Selon les auteurs de l’article, elle devait servir à empoisonner trois politiciens locaux liés au démontage du monument du maréchal soviétique Ivan Konev et au changement du nom de la place située devant l’ambassade de Russie à Prague, en l’honneur de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné à Moscou en février 2015.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les informations parues dans la presse tchèque ressemblaient à un nouveau canular. Quant au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il a fait remarquer que personne n’avait fourni de preuves attestant que Moscou aurait tenté d’empoisonner qui que ce soit en République tchèque.

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