Le Président Trump a le droit d'envoyer l'armée pour réprimer les émeutes dans les villes américaines, mais pour l'instant la situation est contrôlée par la police et la Garde nationale, a déclaré mercredi 3 juin la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany.
«Le Président a le pouvoir d'utiliser l'armée pour protéger les citoyens et protéger la police [...]. C'est l'un des outils dont nous disposons et qui, si nécessaire, sera utilisé», a indiqué la porte-parole de l'administration américaine.
Celle-ci a en outre démenti les informations selon lesquelles des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène auraient été utilisés par la police lors de la dispersion des manifestants à Washington, le 1er juin.
«Pour autant que je sache, aucun gaz n'a été utilisé et rien de ce que vous avez indiqué. Et on y a utilisé un minimum de force», a déclaré Mme McEnany à un journaliste qui avait demandé si du gaz lacrymogène ou des balles en caoutchouc avaient été utilisés pour disperser des manifestants pacifiques.
La loi qui permet d'utiliser l'armée contre les émeutiers
Aux États-Unis, il est interdit d'utiliser l'armée à l'intérieur du pays. Mais une loi adoptée en 1807 permet de le faire en cas de soulèvements armés. Cette loi a été appliquée plus d'une fois pour réprimer d'importantes émeutes, notamment en 1967 à Détroit, en 1968 à Chicago et à Baltimore, ainsi qu'en 1992 à Los Angeles.
Manifestations et émeutes aux États-Unis
Plusieurs personnes, dont des membres des forces de l'ordre, sont mortes et des dizaines d'autres ont été blessées lors des manifestations et émeutes qui ont eu lieu dans de nombreuses villes des États-Unis après la mort d’un Afro-Américain, George Floyd, lors d’une interpellation musclée à Minneapolis le 25 mai.
Des vidéos postées sur Internet montrent un agent de police en train de menotter M.Floyd, avant de l’écraser au sol et de lui mettre un genou sur le cou, alors que l’interpellé dit à plusieurs reprises qu'il ne peut pas respirer. L’homme est décédé en soins intensifs.