Toutes les actions des autorités et des manifestants ayant entraîné la mort ou des blessures aux États-Unis doivent faire l'objet d’«une enquête indépendante, impartiale et transparente», a déclaré la haut commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué publié mercredi 3 juin par le HCR.
«Comme je l’ai déjà dit, la violence, le pillage et la destruction de biens et des environs ne résoudront pas le problème de la brutalité policière et de la discrimination enracinée. Je réitère mes appels aux manifestants pour qu'ils expriment pacifiquement leurs demandes de justice et pour que la police prenne le plus grand soin de ne pas enflammer la situation par le recours à une force excessive», a indiqué la haut commissaire.
«Racisme structurel» et «agression sans précédent»
Mme Bachelet a en outre dénoncé le «racisme structurel» et l’«agression sans précédent» contre les journalistes aux États-Unis.
«Les voix qui réclament la fin des meurtres d'Afro-Américains non armés doivent être entendues. Les voix qui réclament la fin de la violence policière doivent être entendues. Et les voix qui demandent la fin du racisme endémique et structurel qui sévit dans la société américaine doivent être entendues», a déclaré la haut commissaire.
Selon elle, il «y a eu au moins 200 incidents signalés de journalistes couvrant les manifestations qui ont été agressés physiquement, intimidés ou arrêtés de façon arbitraire, bien que leurs cartes de presse soient clairement visibles»
«Ce qu’il s'est passé est une attaque sans précédent contre des journalistes. Dans certains cas, ils ont été attaqués ou même arrêtés alors qu'ils étaient en direct. C’est d’autant plus choquant que la liberté d’expression et celle des médias sont des principes fondamentaux aux États-Unis, au cœur de l’identité du pays», a noté Mme Bachelet.
Manifestations contre les violences policières aux États-Unis
Plusieurs personnes, dont des membres des forces de l'ordre, sont mortes et des dizaines d'autres ont été blessées lors des manifestations et émeutes qui ont eu lieu dans de nombreuses villes des États-Unis après la mort d’un Afro-Américain, George Floyd, lors d’une interpellation musclée à Minneapolis le 25 mai.
Depuis le début des émeutes, quatre policiers ont été licenciés et l'un d'eux a été accusé de négligence.