Alors que le rassemblement Justice pour Adama Traoré «s'est déroulé pour la majeure partie du temps dans le calme», la porte-parole du gouvernement a évoqué les incidents qui ont suivi, les considérant comme «condamnables et regrettables».
«Les forces de l'ordre sont intervenues avec mesure. Il n'y a pas de violence d'État instituée dans notre pays», a déclaré Sibeth Ndiaye à l'issue du conseil des ministres à l’Élysée. «Quand il y a des incidents, des fautes qui sont commises par des membres des forces de l'ordre […] il y a des enquêtes et le cas échéant des sanctions lorsque les fautes sont avérées.»
Traoré et Floyd
La porte-parole a souligné que le décès d'Adama Traoré a été «un drame» qui suscite «une émotion légitime encore très présente dans notre pays».
Cependant, les situations en France et aux États-Unis «ne sont pas tout à fait comparables, ni sur le plan de l'histoire ni sur l'organisation de la société. J'appelle à aborder ces sujets avec énormément de prudence», a-t-elle déclaré.
Manifestation qui dégénère
Selon les organisateurs de l'action, le collectif Vérité pour Adama, c'est le préfet de police qui est responsable des débordements, tandis que toutes les manifestations qu'ils ont organisées «se sont toujours bien passées».
Plus de 20.000 personnes sont venues rendre hommage au jeune homme mort lors d'une interpellation en 2016. D'après les résultats d'une nouvelle expertise commandée par la famille Traoré, c'est la technique d'interpellation employée par les forces de l'ordre qui a provoqué son décès.