Hommage à Adama Traoré: «il n'y a pas de violence d'État instituée dans notre pays», selon Sibeth Ndiaye

© SputnikUn rassemblement devant le tribunal de Paris à l'appel du collectif de soutien à la famille d'Adama Traoré, 2 juin 2020
Un rassemblement devant le tribunal de Paris à l'appel du collectif de soutien à la famille d'Adama Traoré, 2 juin 2020 - Sputnik Afrique
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Commentant les heurts entre manifestants et forces de l'ordre survenus à la fin de l'action rendant hommage à Adama Traoré à Paris, Sibeth Ndiaye a insisté sur le fait qu'il «n'y a pas de violence d'État instituée» en France.

Alors que le rassemblement Justice pour Adama Traoré «s'est déroulé pour la majeure partie du temps dans le calme», la porte-parole du gouvernement a évoqué les incidents qui ont suivi, les considérant comme «condamnables et regrettables».

«Les forces de l'ordre sont intervenues avec mesure. Il n'y a pas de violence d'État instituée dans notre pays», a déclaré Sibeth Ndiaye à l'issue du conseil des ministres à l’Élysée. «Quand il y a des incidents, des fautes qui sont commises par des membres des forces de l'ordre […] il y a des enquêtes et le cas échéant des sanctions lorsque les fautes sont avérées.»

Traoré et Floyd

La porte-parole a souligné que le décès d'Adama Traoré a été «un drame» qui suscite «une émotion légitime encore très présente dans notre pays».

Cependant, les situations en France et aux États-Unis «ne sont pas tout à fait comparables, ni sur le plan de l'histoire ni sur l'organisation de la société. J'appelle à aborder ces sujets avec énormément de prudence», a-t-elle déclaré.

Manifestation qui dégénère

Un rassemblement devant le tribunal de Paris à l'appel du collectif de soutien à la famille d'Adama Traoré, 2 juin 2020 - Sputnik Afrique
Plus de 20.000 manifestants pour réclamer justice pour Adama, des gaz lacrymogènes tirés
Dix-huit personnes ont été interpellées au cours d'incidents survenus en marge de cette manifestation qui a eu lieu dans le contexte de celles organisées dans plusieurs villes américaines et dans d'autres pays après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai.

Selon les organisateurs de l'action, le collectif Vérité pour Adama, c'est le préfet de police qui est responsable des débordements, tandis que toutes les manifestations qu'ils ont organisées «se sont toujours bien passées».

Plus de 20.000 personnes sont venues rendre hommage au jeune homme mort lors d'une interpellation en 2016. D'après les résultats d'une nouvelle expertise commandée par la famille Traoré, c'est la technique d'interpellation employée par les forces de l'ordre qui a provoqué son décès.

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