Mardi 2 juin, Facebook a déclaré avoir fermé des pages et des comptes associés à des groupes jugés haineux, a rapporté CNN. L’entreprise a observé des conversations du groupe American Guard, dont les membres discutaient de la possibilité d’apporter des armes aux protestations antiracistes aux États-Unis, alors que leurs opinions semblent radicalement opposées à celles de ce soulèvement populaire.
D’après l’Anti-Defamation League, une ONG luttant contre les discriminations, l’American Guard, bien que se définissant comme un groupe de «nationalisme constitutionnel américain», «a des antécédents avec l’extrémisme, la haine et la violence». En effet, il s’agit d’une branche de l’Indiana d’un groupe d’extrême droite, anti-immigrants et anti-réfugiés, qui trouve son origine en Finlande en 2015.
Facebook a également supprimé les comptes de plusieurs membres des Proud Boys, un autre groupe qualifié comme d’extrême droite, au vu des discussions qu’ils tenaient sur les protestations, bien que ceux-ci n’aient pas évoqué d’armes. Le personnel de l’entreprise américaine a assuré que les mesures à l’encontre de ces personnes ont été prises en raison de leurs propos violents et non de leur affiliation politique.
Un faux compte antifa
Toujours selon CNN, Twitter a supprimé lundi un faux compte antifasciste après avoir découvert qu’il était tenu par des suprémacistes blancs. Ce compte avait publié dimanche 31 mai un message invitant à s’attaquer aux personnes blanches dans les quartiers résidentiels et à «reprendre ce qui est à nous». Donald Trump Jr., fils aîné du Président américain, s’est fait avoir par ce tweet en le partageant sur Instagram.
«Souvenez-vous juste ce qu’est vraiment l’antifa. Une organisation terroriste! Ils ne font même plus semblant», a-t-il commenté ce mercredi, avant de supprimer sa publication. Il souhaitait ainsi profiter de l’occasion pour appuyer les propos de son père, lequel a affirmé que la mouvance antifa allait être reconnue comme une organisation terroriste.