Avec le lancement du débat public sur la nouvelle mouture de la Constitution algérienne, le président du parti politique Jil Jadid (Nouvelle génération) Sofiane Djilali a annoncé ce mardi 2 juin avoir rencontré le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune. Il lui a demandé de prendre des mesures d’apaisement au niveau national en libérant les détenus «d’opinions», avec à leurs têtes les militants Karim Tabbou et Samir Benlarbi, indique un communiqué du parti relayé par Tout Sur l’Algérie (TSA). Le Président algérien a répondu favorablement à la demande de M.Djilali qui a annoncé la libération prochaine des deux militants, ajoute la note.
«Le Président de la République, […] en réponse à la requête portée auprès de lui par le président de Jil Jadid, a accepté d’agir dans le cadre strict de ses prérogatives constitutionnelles et légales, et comme gage de son intention de favoriser l’apaisement et le dialogue national, pour que Karim Tabou et Samir Benlarbi retrouvent leur liberté au plus vite, au terme de la procédure présidentielle officielle», explique la note de Jil Jadid.
«Jil Jadid est heureux de cet engagement solennel du Président de la République et attend avec impatience que Karim Tabou et Samir Benlarbi retrouvent enfin la chaleur de leurs familles», conclut le communiqué.
Les faits reprochés aux deux détenus
Condamné en appel le 24 mars pour «atteinte à l'intégrité du territoire national», M.Tabbou purge une peine d’un an de prison ferme à l’établissement pénitentiaire de Koléa, à l’ouest d’Alger. Le militant est également poursuivi dans le cadre d’une autre affaire dans laquelle il est accusé d’«atteinte au moral de l'armée». Son procès vient d’être renvoyé pour la troisième fois et se tiendra le 29 juin au tribunal de la ville de Koléa.
Il a été transféré lundi 1er juin de la prison d’El Harrach à Alger vers celle de Koléa où sont détenus Karim Tabbou et Rachid Nekkaz.