Afin de protéger les femmes face au harcèlement de rue, un plan gouvernemental appelé «dispositif Angela» a été proposé, a déclaré le 28 mai Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, dans un entretien accordé à France Info.
«Les femmes pourront rentrer dans tous les lieux labellisés - les bars, restaurants, mais ça peut être aussi des commerces, également des pharmacies - quant elles sont suivies, qu'elles se sentent en insécurité dans la rue et dire simplement "Je demande à voir Angela"», a précisé la secrétaire d’État.
Il couvrira toute la France
Ce réseau d’endroits sûrs où les femmes pourront se réfugier à défaut de la présence sur les lieux des forces de l’ordre s’étendra autant que possible. Le gouvernement prévoit de collaborer avec ONU Femmes pour mettre en place ce dispositif sur tout le territoire français, a-t-elle poursuivi:
«Au début, on en aura peut-être 5, 10, 20, 50, et puis ensuite, ça ira plus loin».
Elle s’est référée à la période de confinement, quand les autorités ont réussi à élargir le nombre d’endroits dans lesquels les femmes pouvaient s’abriter des violences conjugales:
«En à peine un mois et demi de dispositif, on a trouvé près d'une centaine de lieux partenaires sur tout le territoire qui étaient disposés à mettre à disposition un espace. Là, il suffit juste de se porter volontaire».
Durcissement de la loi
En ce qui concerne les sanctions contre le harcèlement de rue, les suspects pourraient être visés par des mesures plus strictes «en cas de récidive aggravée par des faits délictuels», selon une proposition commune avec la ministre de la Justice, a fait savoir la secrétaire d’État. Ils devraient faire l’objet d’arrestation et de comparution immédiate devant le tribunal, a-t-elle ajouté.