Un député LREM condamné pour harcèlement sexuel reste soutenu par Marlène Schiappa et Gilles Le Gendre

© AP Photo / Stephane de SakutinMarlène Schiappa
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Le député LREM de l’Ain, Stéphane Trompille, a été condamné pour harcèlement sexuel sur une ancienne collaboratrice, jugement duquel il a fait appel. Si Gilles Le Gendre et Marlène Schiappa appellent à respecter sa présomption d’innocence, d’autres membres du parti estiment qu’il doit en être exclu.

«La protection des femmes fait partie de l’ADN d’En marche», rappelle Marlène Schiappa après qu’un député de son parti, Stéphane Trompille, a été condamné pour harcèlement sexuel d’une ancienne collaboratrice. La décision de justice, de laquelle l’homme politique a fait appel, n’a entraîné que sa «mise en retrait» de La République en marche (LREM). Des membres du parti exigent une sanction bien plus sévère.

«Il ne peut pas rester au groupe, c’est clair», affirment plusieurs marcheurs auprès de Libération. «Notre groupe ne doit plus trembler et l’exclure de nos rangs. Ne laissons aucune place au harcèlement sexuel, et respectons la douleur des victimes», a écrit mardi sur Twitter la députée LREM de l’Allier, Laurence Vanceunebrock.

Gilles Le Gendre, président du groupe présidentiel à l’Assemblée nationale, ne souhaite pas immédiatement exclure M.Trompille, affirmant respecter le principe de présomption d’innocence. Il rejoint ainsi l’avis de la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes. «Évidemment si cette condamnation devenait définitive, nous en tirerions toutes les conséquences», a-t-il assuré lors d’un point presse à l’Assemblée.

«Tu bosses ou tu te touches là?»

Pour rappel, le jugement a été rendu par le Conseil de prud’hommes de Bourg-en-Bresse le 20 mai dernier, jugeant coupable le député de l’Ain, âgé de 37 ans, de «comportement attentatoire à la santé» de sa collègue de 31 ans, chargée de sa communication.

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Il lui envoyait des messages comme «tu bosses ou tu te touches là?», jugés par le tribunal «sous couvert de mauvais goût et sexistes». Ce comportement a entraîné un mal être au travail de sa collaboratrice, laquelle affirme avoir subi du stress et une perte de poids. Lorsque cette dernière s’est plainte auprès de M.Trompille, en janvier 2018, que ces conditions de travail étaient inappropriées, le député a déclenché une procédure de licenciement, effective dès le mois suivant.

Le Conseil a demandé au député de verser 20.000 euros à la requérante, et a rendu son licenciement nul. L’homme a fait appel de la décision et «il est extrêmement serein quant à la suite qui sera donnée par la justice», affirme son avocat à l’AFP.

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