MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice: de nombreux internautes se joignent au sentiment de Camélia Jordana

Sous le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice, de nombreux utilisateurs de Twitter se joignent au sentiment de Camélia Jordana qui dénonce les violences policières. D’autres expriment leur soutien aux forces de l’ordre, manifestant leur désaccord avec les propos de la chanteuse.
Sputnik

En réponse aux propos tenus à la télévision par l’artiste Camélia Jordana sur la police, les réactions affluent les réseaux sociaux. Assa Traore, militante française, a lancé le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice.

​De nombreux utilisateurs de Twitter ont fait part de leurs histoires personnelles: «Ma mère (cheveux blancs et âgée) a eu une double fracture à la côte à cause d'un flic qui l'a balancé au sol», «Maria, 19 ans, aurait dû se méfier de cette brigade qui lui a défoncé le crâne».

Ils ont également diffusé des photos qui rendent compte des blessures.

​D’autres se souviennent de rassemblements lors desquels la police «mutile des manifestants et blesse des journalistes» ou les matraquent.

​La journaliste Elsa Gambin a également abordé le sujet des violences policières, appelant ses collègues à être «honnêtes»:

«En manif, à chaque instant, nous vérifions derrière nous, nous épions les faits et gestes, nous regardons partout, nous pouvons être molestés.»

«Je soutiens les policiers»

Néanmoins, nombreux sont aussi ceux à soutenir les forces de l’ordre. Pour preuve, l’apparition du hashtag #JeNeSuisPasCameliaJordana.

«Affirmer que toute la police en général est violente c'est faire un amalgame, c'est comme dire que tout les musulmans sont des terroristes parce que quelque uns ont commis des attentats», écrivent des internautes sur Twitter.

​«La majorité des français se sentent en insécurité face à la police nationale», affirment d’autres utilisateurs du réseau social.

Propos polémiques

Le 23 mai, sur le plateau de l'émission «On n'est pas couché», Camélia Jordana a lâché qu’«il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité [face aux policiers, ndlr], et j’en fais partie». «Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau», a-t-elle poursuivi.

Les dires de l’artiste ont provoqué une vague d'indignation. Les deux principaux syndicats de police, Alliance et Unité SGP FO, ont réclamé des poursuites judiciaires à l’encontre de l’artiste.

Sur Twitter, Christophe Castaner a qualifiée le 24 mai ces propos de «mensongers et honteux», qui «alimentent la haine et la violence». L’intéressée a réagi à ce tweet le 25 mai en proposant au ministre de l’Intérieur un débat en direct.

M.Castaner a plus tard annoncé qu’il n’avait pas l’intention, comme un syndicat l’y invitait, de saisir la justice.

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