En réponse aux propos tenus à la télévision par l’artiste Camélia Jordana sur la police, les réactions affluent les réseaux sociaux. Assa Traore, militante française, a lancé le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice.
Assa Traore lance un appel pour soutenir @Camelia_Jordana et lance le hashtag : #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice pic.twitter.com/mbAPcp6V97
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) May 25, 2020
De nombreux utilisateurs de Twitter ont fait part de leurs histoires personnelles: «Ma mère (cheveux blancs et âgée) a eu une double fracture à la côte à cause d'un flic qui l'a balancé au sol», «Maria, 19 ans, aurait dû se méfier de cette brigade qui lui a défoncé le crâne».
Ils ont également diffusé des photos qui rendent compte des blessures.
Depuis que ma mère (cheveux blancs et âgée) a eu une double fracture à la côte à cause d'un flic qui l'a balancé au sol #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice pic.twitter.com/JIyAdFkJZ2
— Marie-Neige❄️ (@MarieNejma) May 25, 2020
Elle faisait des courses à Marseille et n'avait peut-être pas peur de la police comme #CameliaJordana. Pourtant Maria, 19 ans, aurait dû se méfier de cette brigade qui lui a défoncé le crâne. Pour elle et plein d'autres #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice. pic.twitter.com/XvH2xjNbCL
— Dimebagou XIII (@Dimebagou_) May 25, 2020
D’autres se souviennent de rassemblements lors desquels la police «mutile des manifestants et blesse des journalistes» ou les matraquent.
⚠️N'en déplaise à @CCastaner @alliancepolice...#MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice
— Peuple Révolté (@PeupleRevolte) May 25, 2020
On a peur devant la Police qui mutile des manifestants et blesse des journalistes, qui violente et tue des personnes racisées, qui tue des jeunes comme Steve...#ViolencesPolicieres #Castaner pic.twitter.com/fA1nYe8thi
#MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice
— CGT TUIFRANCE (@CgtTuifrance) May 25, 2020
Surtout quand les #1erMai, la police vient nous chamailler à coups de matraques et de lacrymos pic.twitter.com/dOhUBDYk3M
La journaliste Elsa Gambin a également abordé le sujet des violences policières, appelant ses collègues à être «honnêtes»:
«En manif, à chaque instant, nous vérifions derrière nous, nous épions les faits et gestes, nous regardons partout, nous pouvons être molestés.»
Il faut que nous aussi, journalistes de terrain, soyons honnêtes.
— Elsa Gambin💫 (@Elsa_Gambin) May 25, 2020
En manif, à chaque instant, nous vérifions derrière nous, nous épions les faits et gestes, nous regardons partout, nous pouvons être molestés.
Donc #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice
Merci Assa Traoré pour le #.
«Je soutiens les policiers»
Néanmoins, nombreux sont aussi ceux à soutenir les forces de l’ordre. Pour preuve, l’apparition du hashtag #JeNeSuisPasCameliaJordana.
«Affirmer que toute la police en général est violente c'est faire un amalgame, c'est comme dire que tout les musulmans sont des terroristes parce que quelque uns ont commis des attentats», écrivent des internautes sur Twitter.
il y a des violences incontestables qui doivent être sanctionnées. Mais affirmer que toute la police en général est violente c'est faire un amalgame, c'est comme dire que tout les musulmans sont des terroristes parce que quelque uns ont commis des attentats.
— PABLO 92 (@LeguenPat) May 25, 2020
«La majorité des français se sentent en insécurité face à la police nationale», affirment d’autres utilisateurs du réseau social.
La majorité des français se sentent en insécurité face à la police nationale.
— HeyJoe (@EasterOfEden) May 24, 2020
Une très mauvaise manière de vouloir revenir devant les projecteurs @Camelia_Jordana la oubliée des plateaux.#JeNeSuisPasCameliaJordana pic.twitter.com/QNuDLAuXcb
— #RESTEZPRUDENTS💙ResteZenDanSaTête#LREM💙 (@31nanouchLargen) May 25, 2020
Propos polémiques
Le 23 mai, sur le plateau de l'émission «On n'est pas couché», Camélia Jordana a lâché qu’«il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité [face aux policiers, ndlr], et j’en fais partie». «Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau», a-t-elle poursuivi.
Les dires de l’artiste ont provoqué une vague d'indignation. Les deux principaux syndicats de police, Alliance et Unité SGP FO, ont réclamé des poursuites judiciaires à l’encontre de l’artiste.
Sur Twitter, Christophe Castaner a qualifiée le 24 mai ces propos de «mensongers et honteux», qui «alimentent la haine et la violence». L’intéressée a réagi à ce tweet le 25 mai en proposant au ministre de l’Intérieur un débat en direct.
M.Castaner a plus tard annoncé qu’il n’avait pas l’intention, comme un syndicat l’y invitait, de saisir la justice.