Le copropriétaire du groupe Le Monde et fondateur de Free, Xavier Niel, a avoué lors d’une interview dans l’émission Les Grands Entretiens à LCP, publiée le 17 mai, avoir travaillé par le passé pour les services secrets français.
Le milliardaire a expliqué avoir accompli des missions pour la direction de la Surveillance du territoire (DST), qui était un service de renseignements du ministère de l’Intérieur.
«J'ai un parcours qui n'est pas le plus linéaire possible», reconnaît au début de l'entretien M.Niel.
Alors qu’il avait terminé ses études, il est devenu codeur et a démarré en piratant des décodeurs de Canal+.
«Il y avait quelque chose de grisant de réussir à contourner quelque chose qui ne semblait pas pouvoir être contourné», confie-t-il auprès de LCP.
Selon lui, confondu par la police et au lieu d’être interpellé, les forces de l’ordre lui ont proposé de les aider à mieux comprendre les systèmes de piratage informatique. Il a noté qu’il était alors devenu un «honorable correspondant» des services secrets.
Un Président français et Renault cibles de son piratage
«En 1986, je me retrouve dans la presse pour avoir piraté la base de données des téléphones portables français, y compris celui du Président de la République François Mitterrand», confie Xavier Niel. Ce piratage va aussi cibler «un grand groupe automobile français», selon lui en reconnaissant qu’il s’agit du constructeur automobile français Renault.