Maria Zakharova a réagi sur sa page Facebook à l’article de l’agence Bloomberg, selon lequel «les experts se demandent pourquoi le coronavirus n'a pas tué plus de Russes». La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que «le coup de départ du début de la campagne de désinformation contre la Russie dans le contexte de la pandémie a été donné».
Elle est ensuite revenue sur les propos de Jens Stoltenberg qui, dans un entretien à La Repubblica, a accusé Moscou et Pékin d’avoir diffusé de fausses informations quant à la situation épidémique de leur pays:
«Et aujourd'hui, le secrétaire général de l’Otan Stoltenberg l’a [la campagne, ndlr] clairement orientée: "Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la Russie et la Chine diffusent beaucoup de désinformation, essayant ainsi de changer l'ordre mondial".
Un peu plus tard, Mme Zakharova a actualisé sa publication en ironisant sur les changements que Bloomberg avait décidé d’apporter à son article:
«UPD Bloomberg a réalisé que le titre était effrayant et l’a changé. Au lieu de "Les experts veulent savoir pourquoi le coronavirus n'a pas tué plus de Russes" on y trouve désormais "Les experts se demandent pourquoi le coronavirus n'a pas tué plus de Russes". Ça, c’est autre chose. Apparemment, les experts ont été offensés.»
Publications du Financial Times et New York Times
Auparavant, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères avait qualifié de «fusillade de fakes» les publications du Financial Times et du New York Times selon lesquelles la mortalité liée au Covid-19 en Russie pourrait être plus importante que ce qu’en disent les chiffres officiels. Maria Zakharova avait également demandé un démenti.
Le porte-parole de l’Organisation des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait déclaré que l’Onu n'était pas en mesure d'estimer la crédibilité de la publication du New York Times, affirmant que le nombre réel de victimes du coronavirus en Russie était supérieur aux statistiques officielles.