Ils ont finalement été rapatriés. Les 26 Israéliens bloqués depuis deux mois au Maroc à cause de la pandémie de Covid-19 ont finalement quitté le pays mercredi 13 mai à bord d’un avion privé dans le cadre d’une opération tenue «secrète», rapporte le quotidien Israel Hayom qui publie une vidéo de leur arrivée à l’aéroport de Tel Aviv. En avril, le site israélien i24News Arabic informait, citant la radio de l’armée de l’État hébreu, que le royaume chérifien avait rejeté la demande d’Israël de rapatrier ses ressortissants. La raison? Une entente entre Tel Aviv et Abou Dhabi pour une opération conjointe. Son de cloche différent parmi les rapatriés.
Un homme d’affaires israélien à la manœuvre
«Ce fut un processus très compliqué parce que le Maroc n'a pas de relations diplomatiques avec nous. Après un certain temps, les autorités ont accordé les autorisations nécessaires [pour que le groupe] quitte le pays et il a fallu des efforts considérables pour les ramener en Israël», raconte Nir Barkat au Israel Hayom.
La cause du retard
En avril, i24News Arabic relate que les Émirats arabes unis, qui comptent «74 ressortissants» bloqués au Maroc, ont proposé à Israël «d'évacuer conjointement leurs citoyens, ce que Tel Aviv a accepté».
Alors qu’un froid diplomatique couve depuis février 2019 entre le royaume chérifien et les Émirats arabes unis (EAU), Rabat a «exprimé sa colère devant le fait que les EUA et Israël aient conclu un tel accord sans consulter au préalable le gouvernement marocain», décidant ainsi de bloquer tout rapatriement alors que le Maroc «avait donné son accord à Israël», souligne i24News Arabic.
Or, les Israéliens rapatriés confient à i24News Arabic que c’est le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz qui a déclenché la colère des autorités marocaines, rendant ainsi leur situation plus délicate:
«Il a déclaré avoir reçu des demandes de binationaux Israélo-Marocains pour les sortir du Maroc, laissant penser qu’Israël allait sauver des juifs du royaume chérifien». «Ceci a provoqué la colère des autorités marocaines qui ont vu dans ce tweet un manque de tact à l’égard du gouvernement et du roi Mohammed VI dont la famille a protégé la communauté juive durant 500 ans en les traitant comme des citoyens à pleins droits».
*Organisation terroriste interdite en Russie