En parlant de la prochaine démission d’Assad, l’opposition «prend ses rêves pour la réalité»

Un opposant estime que les rumeurs sur la prochaine démission du Président syrien sont fomentées par ceux qui veulent profiter de la situation actuelle pour faire valoir ce à quoi ils aspirent. Et de souligner que l’avenir politique du chef d’État ne pouvait être décidé que par le vote et le travail du Comité constitutionnel.
Sputnik

Les représentants de l’opposition syrienne qui assurent que le Président Bachar el-Assad peut prochainement démissionner prennent leurs rêves pour la réalité, a déclaré à Sputnik Mahmoud Afandi, secrétaire du mouvement d’opposition Diplomatie populaire.

Se référant à l’opposition, plusieurs médias ont récemment assuré que le chef de l’État syrien pourrait prochainement quitter son poste. Qui plus est, il a été affirmé que cette question était examinée par Ankara, Moscou et Téhéran. Aucune confirmation officielle n’a suivi. Le coordinateur du groupe de coordination des liens entre les parlements russe et syrien, le député Dmitri Sabline, a qualifié ces informations de rumeurs, ajoutant qu’Assad bénéficiait du soutien de la plupart des Syriens.

«Juste que l’opposition y aspire vraiment. Il ne lui reste plus d’autres moyens. Avant, elle accusait le régime de bombardements et autres. Maintenant, il n’y en a même pas, l’accord de Moscou fonctionne. Donc l’opposition a commencé par ce biais à faire avancer son ordre du jour», a déclaré Afandi, ajoutant qu’ils «prennent leurs rêves pour la réalité».

Et de préciser que l’opposition profite du moment, vu que l’attention à l’échelle internationale est concentrée sur d’autres problèmes.

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«Tout le monde lutte contre le coronavirus, y compris la Russie, les États-Unis et l’Europe aussi. [...] C’est pour cela que l’opposition a commencé à donner des entretiens affirmant que la Russie prépare la démission d’Assad», a souligné Afandi qui rappelle que Moscou a toujours défendu que l’avenir politique du Président syrien était entre les mains du peuple syrien.

Idée contraire aux principes de Moscou

«Cela contredit la position de la Russie qui dit que l’avenir de la Syrie doit être décidé par le peuple syrien. Il est peu probable que la Russie s’éloigne de cette position et encore moins l’Iran», a déclaré cet opposant qui n’exclut pas que de tels thèmes puissent être discutés en Turquie.

Selon lui, l’avenir politique du Président syrien ne pourra être décidé qu’une fois que le pouvoir étatique se consolidera sur l’ensemble des territoires syriens et uniquement par le biais des élections et du travail du Comité constitutionnel en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’Onu.

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