Alger fulmine après les propos tenus par le consul du Maroc à Oran

Les propos tenus par le consul du Maroc à Oran ont provoqué la colère d’Alger qui a convoqué l’ambassadeur du royaume chérifien, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Celui-ci appelle les «autorités marocaines à prendre les mesures appropriées pour éviter toute répercussion […] sur les relations bilatérales».
Sputnik

Le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum a convoqué l’ambassadeur du royaume chérifien à Alger suite aux propos tenus par le consul du Maroc à Oran qui a qualifié l’Algérie de «pays ennemi», indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères relayé par la presse locale.

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L’ambassadeur du Maroc «a été confronté aux déclarations faites par le consul général […] à Oran lors de la discussion qui a eu lieu entre lui et des citoyens marocains», indique la note, rapporte le site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA).

«Une grave violation des normes et traditions diplomatiques»

Le ministre a porté à la connaissance de l’ambassadeur que «la description faite par le consul général du Maroc à Oran de l’Algérie comme "pays ennemi", si les faits sont confirmés, est une grave violation des normes et traditions diplomatiques qui ne peut en aucun cas être acceptée», explique le document.

Dans le même sens, M.Boukadoum souligne que ces propos constituent «une atteinte à la nature des relations entre deux pays voisins et deux peuples frères, ce qui oblige les autorités marocaines à prendre les mesures appropriées pour éviter toute répercussion de cet incident sur les relations bilatérales entre les deux pays», conclut le communiqué.

Le Maroc, «la forteresse inébranlable de notre grande révolution»

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En octobre 2019, lors de son intervention à la 2e session du Congrès international de la justice à Marrakech, Abderrachid Tabi, président de la Cour suprême d’Algérie, a affirmé que malgré les «tribulations tragiques», les retrouvailles entre les peuples marocain et algérien «sont inéluctables», avait fait savoir le site d’information Al Akhbar.

M.Tabi a insisté sur le fait que «les liens religieux, culturels et linguistiques, ainsi que le destin commun du Maroc et de l’Algérie ont modelé les sentiments mutuels de fraternité, et sont devenus matériellement et spirituellement indissociables».

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Le premier juge d’Algérie a rappelé les liens historiques entre les deux peuples, ponctuant que le Maroc avait été «la forteresse inébranlable de notre grande révolution (1954-1962) et le soutien du peuple dans son vaillant combat jusqu'à ce que l'Algérie atteigne sa victoire et recouvre sa liberté et sa souveraineté». Ce qui renforce «notre appréciation permanente de l'union des valeurs humaines et sociales et de la destinée commune [des deux pays, ndlr], car nous sommes certains que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise», a-t-il ajouté.

Le roi Mohammed VI avait appelé dans son discours du 6 novembre 2018 l'Algérie à un dialogue bilatéral «franc et direct». Le souverain chérifien avait «proposé à cet effet la création d'un mécanisme souple dont les contours sont à convenir d'un commun accord avec Alger, et qui sera un espace de dialogue bilatéral où seront examinés tous les problèmes sans intermédiaire».

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