Coronavirus: «une gestion de crise catastrophique» de la part de Macron, selon Michel Onfray - exclusif

Le philosophe Michel Onfray a répondu à l’invitation de Sputnik France afin d’échanger sur la crise sanitaire historique que vit la France. Pas tendre avec Emmanuel Macron ou l’Union européenne, le prolifique auteur ne croit pas à un changement de paradigme économique après la crise. Entretien.
Sputnik
«Il fallait faire ce que Macron n’a pas fait. C’est-à-dire confiner, contrôler et isoler le plus tôt possible pour avoir le moins de personnes infectées.»

Alors que le déconfinement du 11 mai approche, le philosophe Michel Onfray juge sévèrement la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement français et son Président, Emmanuel Macron. L’auteur du récent «Théorie de la dictature précédé de Orwell et l’Empire maastrichien» (Éd. Robert Laffont) a accepté l’invitation de Sputnik France et nous livre son analyse de la crise historique provoquée par la pandémie de coronavirus.

D’après le philosophe, le gouvernement «navigue à vue», Emmanuel Macron n’a pas «l’intelligence du chef de l’État» et sa gestion de crise est «catastrophique».

«Macron n’a écouté personne»: la reprise de l’école à partir du 11 mai sera «un bordel sans nom»

Michel Onfray s’en prend également à une Union européenne victime de son «échec» et «incapable de fabriquer des masques».

Du côté de l’économie, il ne croit pas à un changement de paradigme dans l’après-crise sanitaire. Selon le philosophe, le capitalisme a de beaux jours devant lui, au contraire des «pauvres», qui seront en première ligne. Et pour Michel Onfray, en cas de contestation sociale, Emmanuel Macron n’hésitera pas à «envoyer la police et l’armée».

L’auteur a également évoqué son initiative commune avec son ami producteur et journaliste, Stéphane Simon, «Front populaire». Un projet qui a pour but de «fédérer les souverainistes de droite, de gauche et d’ailleurs». Le but? «Rédiger un véritable programme pour le Frexit et ainsi faire émerger des figures politiques qui ne sont pas issues des partis politiques». Lancement prévu fin juin.

Discuter