Pour la première fois depuis l’agression perpétrée le 30 avril à son encontre dans la rue, Éric Zemmour s'est exprimé sur CNews dans l'émission Face à l'info de Christine Kelly. L’éditorialiste a tenu à préciser qu’il ne se sentait pas comme martyr de ceux qui soutiennent ses prises de position.
«Je ne suis pas victime ni martyr, je défends simplement des idées», a-t-il déclaré. Et de rappeler que de nombreuses personnes peuvent subirent ces agressions: «Pour moi c'est terrible, mais c'est banal. Il y a des millions de gens qui vivent la même chose que moi et qui vivent même pire».
Éric Zemmour a par ailleurs estimé que les excuses de son agresseur étaient «du bidon», et qu'un «avocat de gauche» lui aurait probablement «conseillé de faire ça» étant donnée la gravité de ses propos et le crachat qu’a reçu l’essayiste, «en temps de coronavirus».
Un échange téléphonique avec Macron
Au cours de son interview avec Christine Kelly, Éric Zemmour a révélé avoir reçu un appel téléphonique de la part d’Emmanuel Macron après son agression.
«Je voudrais rendre hommage à l'élégance du geste, même si je fus et je suis journaliste politique, donc je vois les arrières-pensées politiques, mais enfin, il y a aussi une élégance qu'il faut reconnaître. Pour quoi? Eh bien il m'a d'abord tout simplement demandé comment ça allait, tout bêtement. Et puis la discussion s'est engagée et on s'est rendus compte que nos désaccords étaient profonds et qu'il fallait un peu de temps pour les élucider. Donc nous avons parlé longtemps […]», a indiqué l’éditorialiste sans donner plus de détails de cet échange.
Une agression diffusée sur les réseaux
Dans cette vidéo, diffusée initialement sur le réseau Snapchat, un homme filme jeudi 30 avril Éric Zemmour marchant seul, cabas en mains, dans les rues de Paris. L'homme le suit sur plusieurs dizaines de mètres, l'insulte à plusieurs reprises et le menace. Plus tard, l'homme se filme face caméra et affirme avoir craché sur M.Zemmour.