Le littoral singapourien bondé de navires chargés de pétrole

Près de 60 bateaux-citernes pleins de pétrole ou de produits pétroliers, y compris de l'essence et du kérosène, occupent actuellement le littoral singapourien car, avec la baisse de la demande en or noir et le remplissage des réservoirs à terre, les navires sont utilisés pour stocker du pétrole, fait savoir Bloomberg.
Sputnik

Le littoral de Singapour est actuellement bondé de bateaux-citernes contenant du pétrole et attendant que la demande mondiale revienne à son niveau habituel car, avec les fluctuations actuelles sur le marché du pétrole et la baisse de la demande en or noir, les navires sont utilisés pour conserver les surplus, relate Bloomberg.

Qui sont les gagnants et les perdants de l’accord de l’OPEP+?

Environ 60 bateaux-citernes sont actuellement à l’ancre le long des côtes du pays, soit de 30 à 40 navires supplémentaires comparé à d’ordinaire, selon Rahul Kapoor, chef du département d’analyse et de recherche sur les marchés à Markit IHS, entreprise américaine d'information économique.

Les réservoirs à terre sont pleins

Quelques navires sont utilisés pour conserver le pétrole en mer puisque les réservoirs à terre sont pleins, indique Bloomberg. D'autres sont probablement à quai, en attendant d’être expédiés à tout acheteur d’'Asie et du reste du monde dès que les mesures restrictives instaurées dans le contexte de la pandémie de Covid-19 seront levées.

Les navires chargés de produits pétroliers -dont de l'essence et du kérosène- proviennent de raffineries importantes telles que celles de Corée du Sud et de Chine en raison de la baisse de la demande intérieure et du remplissage des réserves domestiques de ces pays.

Les bateaux doivent attendre actuellement environ deux semaines pour décharger, comparé à 4 ou 5 jours d’habitude, explique Bloomberg.

«Les pays exportateurs de pétrole font face aux difficultés en trouvant des stockages pour leurs surplus de barils. À Singapour, les taux de raffinage de pétrole brut sont tombés à environ 60 % de la capacité et pourraient tomber aussi bas que 50 % pendant le deuxième trimestre», a estimé Sri Paravaikkarasu, le directeur du département du pétrole en Asie au sein du cabinet de conseils industriels FGE.
Discuter