Dans le cadre du nouvel accord des pays du groupe OPEP+, la situation sur le marché du pétrole évoluerait et en ferait gagner certains et perdre d’autres, estime un spécialiste en économie qui écrit pour Forbes. Selon l’accord qui a été qualifié d’historique, la Russie baissera en mai et juin son volume d'extraction de pétrole de 2,5 millions de barils par jour, sur les 9,7 au total de l’OPEP+. Ces engagements ne peuvent pas passer inaperçus, estime l’analyste.
Les perdants
Selon le spécialiste en économie Michael Lynch, qui a écrit un article pour Forbes, les premiers perdants seront les pays producteurs de l'OPEP qui n'ont pas la capacité de raffinage suffisante et ne peuvent pas avoir des réserves de pétrole à long terme.
De plus, figurent parmi ceux qui seront touchés par les changements sur le marché du pétrole engendrés par le nouvel accord les pays qui n’ont pas de contrats d’approvisionnement à long terme avec des pays importateurs de pétrole. Michael Lynch a nommé l'Angola, le Nigeria et l'Irak parmi les grands perdants.
Les gagnants
Les plus grands gagnants dans l’actuelle situation du marché sont ceux qui ont des capacités de stockage. Le stockage a été le point le plus intéressant et recherché sur le marché du pétrole le mois passé quand la demande a chuté et les réserves ont augmenté.
Les prix du stockage montent, ainsi que les prix pour affréter des bateaux-citernes pour garder du pétrole en mer pour les ventes futures alors que les vendeurs s'attendent au rétablissement de la demande après la chute causée par la pandémie.
Au vu de l’actuel surplus de pétrole, les réductions de l'OPEP+ ne seront pas capables de changer les choses pendant le mois à venir. Toutefois, par la suite, les propriétaires de capacités de stockage seront les plus avantagés en ces temps de perturbation pour l'industrie du pétrole.
L’accord des pays de l’OPEP+
Les membres du groupe avaient convenu de réduire de 9,7 millions de barils par jour la production de pétrole en mai et en juin. Les pays de l'OPEP+ réduiront leur production de huit millions de barils par jour au deuxième semestre de 2020.
Auparavant, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait prévu un plongeon de la demande de brut, avec une consommation mondiale de 90,6 millions de barils par jour sur l’année.