133 cas de coronavirus dans une prison marocaine

Un centre de détention marocain a enregistré plus de 130 cas d'infection, ce chiffre exclut pourtant une soixantaine de contaminations précédemment enregistrées dans la même prison, surtout parmi le personnel.
Sputnik

Un total de 133 cas de contamination au nouveau coronavirus ont été décelés dans une prison du sud du Maroc, indique l'AFP citant un nouveau bilan rendu public par les autorités pénitentiaires marocaines.

Ces cas ont été enregistrés à la prison locale de Ouarzazate, après des tests menés sur 309 de ses détenus, a indiqué la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) dans un communiqué.

«Tous les détenus testés positifs ont été isolés dans un quartier spécial où ils seront soumis au protocole de traitement adopté par les autorités», selon la même source. Pour traiter les patients contaminés, le royaume utilise la chloroquine, un antipaludique actuellement expérimenté dans plusieurs pays.

Ce bilan inclut une soixantaine de cas précédemment enregistrés à la même prison, surtout parmi ses fonctionnaires. Une douzaine de cas ont aussi été décelés dans les prisons de Marrakech et de Ksar El Kébir.

Les cas de contamination dans les établissements pénitentiaires marocains, qui comptent près de 80.000 détenus, sont «limités» en raison «des mesures préventives» adoptées face à la propagation du nouveau coronavirus, selon la DGAPR.

Libération

Début avril, plus de 5.654 détenus ont été relâchés pour réduire les risques de propagation dans des prisons notoirement surpeuplées.

Les vols commerciaux restent suspendus jusqu’à fin mai au Maroc
D'autres pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont fait de même, alors que la Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme Michelle Bachelet a appelé à la libération de détenus à travers le monde.

Au Maroc, 3.568 cas de contamination ont été officiellement décomptés, dont 155 décès et 456 guérisons, selon le dernier bilan jeudi.

Les autorités ont imposé des mesures de confinement et le port obligatoire de masque, sous contrôle étroit des forces de l'ordre qui ont interpellé plus de 57.000 personnes depuis mi-mars. L'état d'urgence sanitaire a été prolongé jusqu'au 20 mai.

Discuter