Comme annoncé en février lors du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a officialisé lundi 20 avril l’Agence algérienne de coopération internationale (AACI), outil diplomatique à vocation africaine. Il a nommé un ancien colonel des services de renseignement à sa tête, indique un communiqué de la Présidence de la République.
Les missions de l’AACI
L’AACI a pour principale mission de participer à «l’élaboration et à l’exécution de la politique nationale de coopération internationale dans les domaines économique, social, humanitaire, culturel, religieux, éducatif, scientifique et technique», explique la note.
Par ailleurs, elle devra promouvoir «l’utilisation des compétences nationales à l’étranger, l’établissement de relations avec la communauté scientifique et les hommes d’affaires algériens établis à l’étranger, la promotion de la coopération avec les instances étrangères équivalentes, en plus de la réalisation d’études de veille stratégiques dans son domaine de compétence», précise le document.
Pour la diriger, le Président Tebboune a fait appel au colonel Mohammed Chafik Mesbah, ex-officier supérieur des services de renseignements algériens et ex-conseiller à la sécurité nationale du Président Liamine Zeroual.
L’Afrique, nouvel eldorado?
Lors des travaux de la Conférence nationale sur les enjeux de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf) et de la stratégie nationale à adapter en octobre 2019, Saïd Djellab, ex-ministre algérien du Commerce a affirmé à Alger que la ZLECAf créerait un marché d'une valeur «de 3.000 milliards de dollars» dans le continent.
«Une fois en place [en 2020, ndlr], la ZLECAf couvrira un marché de 1,2 milliard d’habitants […] et créera un marché de 3.000 milliards de dollars sans aucun droit de douane ni restriction aux frontières», avait-il alors déclaré, rapporte l’Algérie Presse Service (APS).
«L'intégration économique de notre pays dans notre continent est un choix stratégique qui passe impérativement par le commerce intra-africain et le partenariat», avait-il souligné, ajoutant que «l'investissement et le commerce demeurent des éléments clés pour soutenir une bonne croissance et un développement économique durable».