Mercredi 15 avril, lors d’une conférence de presse, le Président Trump a déclaré que la Russie pourrait avoir besoin de respirateurs artificiels pour soigner ses patients du coronavirus, et qu’il allait en envoyer si Moscou demandait de l’aide.
«Je pense que la Russie va avoir besoin de respirateurs. Ils vivent une période difficile à Moscou. Nous allons les aider», a-t-il prononcé devant les journalistes à la Maison-Blanche.
Il a ajouté qu’il était prêt à aider d’autres pays, comme l’Italie, l’Espagne et la France.
Une annonce qui a soulevé certaines critiques de la part de ses concitoyens, à l’instar de cet analyste politique qui s’étonne de cette décision et qualifie Trump de «traître».
D’autres estiment que les États-Unis devraient avant tout envoyer des respirateurs sur leur propre territoire. Trump avait d’ailleurs fait usage d’une loi spécifique aux périodes de guerre, le «Defense Production Act», pour stimuler la production de matériel nécessaire dans la lutte contre l’épidémie. «Plus de 100.000 respirateurs sont en train d’être produits en ce moment-même», notamment par General Electric, avait-il annoncé début avril.
L’aide russe aux Américains
Le 1er avril, un avion-cargo envoyé par Moscou avait atterri à New York, dont l’État est encore aujourd’hui très sévèrement touché par l’épidémie. Celui-ci contenait des masques et autres équipements de protection, mais aussi des respirateurs artificiels, matériel crucial pour la survie des patients du Covid-19 dans un état critique.
La Russie, quant à elle, a l’intention de produire 1.500 machines de respiration artificielle par mois, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Denis Mantourov. Comme l’a souligné le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, la Russie aide d’autres pays, mais pas au détriment d’elle-même.
Selon le bilan du 16 avril, les États-Unis comptent 637.000 cas et 28.326 décès sur leur territoire, ce qui en fait le pays le plus touché par le coronavirus dans le monde. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, avec 2.569 nouveaux morts. L’épidémie se poursuit dans une moindre mesure en Russie, avec 24.490 cas confirmés, dont plus de la moitié à Moscou, pour 198 morts au total.