Le coronavirus pourrait-il devenir encore plus dangereux? Un scientifique répond

Bien que le nombre de morts croisse du fait de la pandémie, un scientifique russe a expliqué dans une interview à la chaîne RT que le coronavirus ne présenterait pas de mutations plus dangereuses. Il pourrait en revanche devenir saisonnier et revenir sous une forme modérée en octobre ou novembre.
Sputnik

Le coronavirus n'aura pas de mutations plus dangereuses malgré ses constantes évolutions, a déclaré Kirill Charchov, chef du laboratoire d'écologie virale du Centre de recherche en médecine fondamentale et translationnelle de Russie, dans une interview accordée à la chaîne RT.

«Tout virus a un génome. Il change constamment. Même sans l'influence de facteurs externes, les mutations se produisent rarement mais à une vitesse constante. Les facteurs externes peuvent affecter la vitesse et la nature des mutations», a-t-il expliqué.

Cependant, selon lui, ces mutations virales ne devraient pas devenir plus dangereuses pour l'Homme:

«Il réduit sa virulence avec le temps, c’est ce que démontrent la plupart des virus actuels. En général, un taux de mortalité élevé représente une impasse dans l'évolution du virus».

Une éventuelle maladie saisonnière

Le scientifique a déclaré que le Covid-19 deviendrait sans doute saisonnier et que sa propagation dès le début de l'été pourrait diminuer puis reprendre sous une forme modérée en octobre ou novembre.

«Cette option est très probable. Il est possible que ce virus devienne saisonnier. Toute infection respiratoire ressemble à une vague. On peut citer à titre d’exemple la grippe porcine, qui a frappé très rapidement le monde entier en 2009 et s'est transformée en un virus saisonnier relativement inoffensif», a déclaré Charchov.

Bilan actuel de morts et de contaminations

La vitesse de production des pathogènes du nouveau coronavirus évaluée
Au 13 avril, le Covid-19 a déjà tué plus de 112.500 personnes dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, un chiffre qui a doublé en un peu plus d'une semaine. Au total, plus de 1.700.000 cas ont été confirmés sur la planète.

Les États-Unis restent le pays le plus endeuillé avec au moins 22.020 décès pour plus de 555.000 cas confirmés. Avec un total de 75.011 morts (pour 909.673 cas), l'Europe demeure le continent le plus durement touché par la pandémie.

Selon les chiffres diffusés dimanche 12 avril par la Direction générale de la Santé, l'épidémie a fait 14.393 morts en France et plus de 90.000 contaminations.

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