Non seulement les personnes âgées ou présentant des pathologies meurent du Covid-19, mais aussi les individus plus jeunes et en bonne santé. Au micro d’Europe 1, l’immunologiste français Jean-Laurent Casanova a expliqué qu’il pouvait s’agir dans ce cas de variations génétiques et non plus de mutations du virus.
Afin d’établir un lien possible entre la présence de certaines particularités génétiques et des formes graves du coronavirus, un groupe de scientifiques dirigé par M. Casanova a débuté une étude impliquant des malades du monde entier en s’appuyant sur des travaux antérieurs réalisés sur d'autres maladies infectieuses.
«[Ils] ont montré que la grippe maligne, la tuberculose ou les infections virales du cerveau répondent dans une proportion non-négligeable à des variations génétiques qui créent une sensibilité à tel ou tel agent infectieux».
Pour vérifier cette théorie, les chercheurs ont effectué un «recrutement» de patients «en Asie, Inde, Europe du Sud, Proche-Orient, Afrique du Nord, Amériques» âgées de moins de 50 ans et sans maladie préexistante.
Ils s’apprêtent à séquencer leur génome et à procéder à l’analyse de toutes les données pour détecter des «gènes candidats» qui pourraient provoquer le développement des formes graves du Covid-19.