Le royaume chérifien a relevé le défi d’arriver à une autosuffisance sur les masques de protection dont le port dans l’espace public est obligatoire en raison de l’épidémie du Covid-19. Le pays ambitionne à présent de se consacrer à l’exportation du produit vers les pays européens et arabes, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy dans un entretien accordé ce mercredi 8 avril à la chaîne de télévision Al Oula.
«Nous sommes en contact permanent avec d’autres pays voisins et européens qui demandent au Maroc de les approvisionner en masques que nous fabriquons actuellement», a déclaré le responsable, affirmant que «nous le ferons, car durant les jours à venir nous inonderons le marché marocain avec ces masques».
Un produit de qualité?
En effet, malgré l’urgence, les autorités marocaines ne se laissent pas aller à la facilité. Elles imposent un cahier des charges strict aux entreprises désireuses de se convertir à la fabrication de masques de protection.
«Les masques barrières doivent répondre à un certain nombre de caractéristiques», précise à L’Économiste un responsable d’IMANOR. «Ils doivent surtout limiter la projection de gouttelettes de l’usager potentiellement atteint de coronavirus sur son voisinage», explique-t-il, ajoutant qu’ils doivent «protéger contre toute attaque externe sans gêner la respiration», conformément aux règles et aux normes internationales de qualité.
Par ailleurs, huit autres entreprises qui ont l’intention de se reconvertir visent, avec les deux premières certifiées, un objectif de production de 80 millions de masques, avait indiqué le média.
Les besoins nationaux déjà satisfaits
Il indique de plus qu’au cours des deux derniers jours, 5,3 millions de masques de protection ont été distribués aux ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Défense nationale. Et d’assurer que tous les grands centres commerciaux ainsi que les commerces de proximités seront livrés à travers tout le territoire national. Selon lui, 66.000 points de ventes seront ravitaillés et pourront vendre aux citoyens ces masques au prix unitaire de 80 centimes de dirham (7 centimes d’euros) fixé par l’État.