Le ministère algérien des Affaires étrangères a répondu aux accusations de négligence concernant les ressortissants bloqués à l’aéroport d’Istanbul à cause du nouveau coronavirus, précisant que le problème qui retardait leur rapatriement concernait «la confirmation de l’identification d’un grand nombre d’entre eux», indique un communiqué publié jeudi 26 mars relayé par la presse locale.
Niant toute négligence, le ministère a fait savoir qu’«un nombre grandissant chaque jour» d’Algériens en Turquie désirent rentrer au pays, ce qui «ne manque pas de susciter des interrogations, d’autant plus que la plupart d’entre eux ne présentent ni document de voyage ni passeport».
Pourquoi une vérification d’identité?
Ceci étant, «le cas des Algériens à Istanbul est un véritable casse-tête», affirme M.Soufi, qui précise qu’après «le rapatriement de centaines de ressortissants [à bord de quatre vols spéciaux, ndlr], un nombre croissant est soudainement apparu en Turquie».
«Ceci pose plus d'une question, même s’il y a encore, il faut le dire, des retardataires qui ne sont pas rentrés chez eux et qui se retrouvent dans une situation assez délicate», explique Abdelkader Soufi. Et de poursuivre qu’il y a «parmi eux beaucoup de sans-papiers dont il est difficile de déterminer l’identité et la provenance».
«Des moyens humains et financiers colossaux»
Depuis le début de l’opération de rapatriement ordonnée par le Président Abdelmadjid Tebboune, près de 10.000 Algériens sont rentrés au pays à bord de vols spéciaux Air Algérie et de bateaux de la compagnie maritime nationale, selon les derniers chiffres fournis par le gouvernement.
«Là où de grandes nations ont failli à leurs engagements vis-à-vis de leurs ressortissants bloqués à l'étranger en les abandonnant à leurs sorts ou en leur imposant des rapatriements conditionnels, l'Algérie a déployé son arsenal aérien et maritime avec des moyens humains et financiers colossaux pour la prise en charge et le rapatriement de ses citoyens», souligne Abdelkader Soufi.
Les attaques d’un député
Dans une déclaration au site Tout Sur l’Algérie (TSA), le député du parti islamiste Front de la justice et du développement (FJD) Lakhdar Benkhellaf a interpellé le ministère des Affaires étrangères sur le sort des ressortissants bloqués à Istanbul et à Kuala Lampur, en Malaisie, affirmant qu’ils «sont dans une situation catastrophique».
Après avoir noté que des opérations de rapatriement d’Algériens ont eu lieu ces derniers jours, M.Benkhellaf a relevé que «malheureusement, il en reste encore un bon nombre en Turquie et en Malaisie». Selon lui, «entre 1.000 à 1.200 passagers, dont 200 disposent de billets Air Algérie» à Istanbul et «180 à Kuala Lampur».
Enfin, il a assuré que «ce sont les deux seuls cas signalés», avant de préciser qu’il est «en contact permanent avec les passagers bloqués» dans ces deux pays.
*Organisation terroriste interdite en Russie