Candidat aux municipales à Montpellier, Rémi Gaillard crée la surprise mais ne passe pas au second tour

Rémi Gaillard, qui s’annonçait comme «le clown» des municipales à Montpellier, aura pas mal chamboulé ces élections. L’humoriste a récolté 9,5% des voix, ce qui le place juste en-dessous des 10% nécessaires pour passer au second tour, mais fait un bien meilleur score que le candidat LREM Patrick Vignal.
Sputnik

Rémi Gaillard, célèbre auteur de canulars et fervent défenseur des animaux, s’était présenté aux municipales à Montpellier pour conduire la liste «N’importe qui». Lors de ce premier tour, celui qui invitait les Montpelliérains à «voter pour un vrai clown» a récolté 9,58% des voix. Un score très honorable mais juste en-dessous des 10%, ce qui ne suffit pas pour se qualifier au second tour.

Trois candidats sont sortis de ce premier scrutin à Montpellier. Le maire sortant Philippe Saurel a fait le meilleur score, avec 19,1% des voix, juste devant le socialiste Michaël Delafosse (16,6%). Le milliardaire Mohed Altrad, candidat sans parti, se qualifie également en obtenant 13,3%.

Municipales: un scrutin plombé par le coronavirus

Manquant également de peu le second tour, Alenka Doulain, soutenue par La France insoumise, a récolté 9,25% des voix. Europe Écologie Les Verts (EELV) présentait deux candidates, l’une officiellement soutenue, Coralie Mantion (7,42%) et Clothilde Ollier (7,25%).

Du côté de la majorité, Patrick Vignal n’a obtenu que 6,1%, tandis que le résultat du candidat du Rassemblement national, Olaf Rokvam, se situait sous la barre des 5%.

À Montpellier, des élections riches en rebondissements

Outre la candidature surprise de Rémi Gaillard, l’élection montpelliéraine a apporté son lot d’éléments inattendus. Maire de la ville depuis 2014, Philippe Saurel n’a annoncé sa candidature que très tard dans la campagne, le 19 février. Une opération du genou a rendu sa participation incertaine jusqu’au dernier moment. En raison de l’épidémie du Covid-19, il avait demandé le report du scrutin, estimant que c’était «de la folie» de le maintenir.

Les écologistes se sont montrés très divisés. D’abord donnée favorite, la candidate Clothilde Ollier a vu son investiture retirée par EELV, lequel a indiqué qu’elle s’éloignait trop de la ligne du mouvement. Cette dernière a alors obtenu le soutien des Insoumis de Montpellier, en contradiction avec l’investiture de Alenka Doulain, officiellement soutenue par Jean-Luc Mélenchon.

Avec toutes ces divisions et jeux d’alliances politiques, pas moins de 13 listes figuraient au premier tour. Près de 65,3% des Montpelliérains ont décidé de ne pas aller voter. À l’issue de ce scrutin, ils font désormais face à une triangulaire dont le prochain maire sera élu dimanche prochain, si le second tour a bien lieu.

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