Rémi Gaillard, célèbre auteur de canulars et fervent défenseur des animaux, s’était présenté aux municipales à Montpellier pour conduire la liste «N’importe qui». Lors de ce premier tour, celui qui invitait les Montpelliérains à «voter pour un vrai clown» a récolté 9,58% des voix. Un score très honorable mais juste en-dessous des 10%, ce qui ne suffit pas pour se qualifier au second tour.
Voici le bulletin de vote pour leur mettre dans les urnes.
— Rémi Gaillard (@nqtv) March 13, 2020
Dimanche, emmène avec toi tes soeurs et tes frères.
🤡 Votez pour un vrai clown, votez N'IMPORTE QUI #YesWeClown pic.twitter.com/E05i20TrLS
Trois candidats sont sortis de ce premier scrutin à Montpellier. Le maire sortant Philippe Saurel a fait le meilleur score, avec 19,1% des voix, juste devant le socialiste Michaël Delafosse (16,6%). Le milliardaire Mohed Altrad, candidat sans parti, se qualifie également en obtenant 13,3%.
Manquant également de peu le second tour, Alenka Doulain, soutenue par La France insoumise, a récolté 9,25% des voix. Europe Écologie Les Verts (EELV) présentait deux candidates, l’une officiellement soutenue, Coralie Mantion (7,42%) et Clothilde Ollier (7,25%).
Du côté de la majorité, Patrick Vignal n’a obtenu que 6,1%, tandis que le résultat du candidat du Rassemblement national, Olaf Rokvam, se situait sous la barre des 5%.
À Montpellier, des élections riches en rebondissements
Outre la candidature surprise de Rémi Gaillard, l’élection montpelliéraine a apporté son lot d’éléments inattendus. Maire de la ville depuis 2014, Philippe Saurel n’a annoncé sa candidature que très tard dans la campagne, le 19 février. Une opération du genou a rendu sa participation incertaine jusqu’au dernier moment. En raison de l’épidémie du Covid-19, il avait demandé le report du scrutin, estimant que c’était «de la folie» de le maintenir.
Les écologistes se sont montrés très divisés. D’abord donnée favorite, la candidate Clothilde Ollier a vu son investiture retirée par EELV, lequel a indiqué qu’elle s’éloignait trop de la ligne du mouvement. Cette dernière a alors obtenu le soutien des Insoumis de Montpellier, en contradiction avec l’investiture de Alenka Doulain, officiellement soutenue par Jean-Luc Mélenchon.
Avec toutes ces divisions et jeux d’alliances politiques, pas moins de 13 listes figuraient au premier tour. Près de 65,3% des Montpelliérains ont décidé de ne pas aller voter. À l’issue de ce scrutin, ils font désormais face à une triangulaire dont le prochain maire sera élu dimanche prochain, si le second tour a bien lieu.