Alors qu’un sentiment de panique s’empare des Algériens et d’un bon nombre d’experts économiques face à la chute vertigineuse du prix du pétrole, le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a tenté de rassurer dans une déclaration au site d’information Ennahar Online, évoquant la cause du coronavirus. Bien que le prix de l’or noir pointe ce mardi 10 mars à un peu plus de 33 dollars le baril, l’épidémie du coronavirus n’a en réalité donné qu’un coup d’accélérateur à une situation mondiale et nationale déjà fragile.
«Je rassure le peuple algérien que la crise sera contenue», a affirmé le ministre, soulignant que son département travaillait «jour et nuit pour faire face à cette crise qui a frappé les prix du pétrole, fortement affectés par la propagation du coronavirus».
Rappelant que l’économie mondiale avait déjà été frappée par une crise similaire en 2014, M.Arkab a noté que «le monde a enregistré un recul important de la demande de pétrole, ce qui a entraîné l’effondrement des prix».
Le coronavirus, comme un cheveu tombé sur la soupe
Selon un rapport publié en novembre 2019 par l’Institut international des finances (IIF), l’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros en 2020, faisant peser sur chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète une dette de 29.400 euros. Une dette équivalente à 320% du PIB mondial, précise la même source.
L’IIF indique par ailleurs que cette dette est principalement due à deux pays, les États-Unis et la Chine, qui sont à eux seuls responsables d’environ 60% de son augmentation. Ainsi, la dette globale des USA devrait dépasser en 2020 les 63.000 milliards d’euros, alors que celle chinoise franchirait la barre des 35.000 milliards d’euros, soit 303% du PIB du pays.
Dans le contexte de la propagation de l’épidémie du coronavirus, l’OCDE a annoncé lundi 2 mars que la croissance mondiale devrait être de 2,4% au lieu des 2,9% initialement prévus avant le début de la maladie. Celle de la Chine devrait s’établir à 4,9%, soit un recul de 0,8%, entraînant dans son sillage toutes les grandes économies du monde, avertit l’OCDE.
Qu’en est-il en Algérie?
En plein débat sur le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures, Mohamed Arkab a déclaré mardi 29 octobre devant la Commission des affaires économiques à l’Assemblée populaire nationale (APN) que «60% des réserves initiales d’hydrocarbures du pays étaient épuisées», informe l’Algérie Presse Service (APS).
Le taux de chômage en Algérie, qui dépasse déjà les 11%, risque de connaître une hausse importante, avancent certains experts algériens.
Franklin Roosevelt et Charles de Gaulle, des exemples pour l’Algérie?
Le premier a pris les rênes des États-Unis juste après la crise financière internationale de 1929 et a fait face à la Seconde Guerre mondiale grâce à sa politique du New Deal. Le deuxième, héros de la guerre de 1939-1945, a sorti la France de l’emprise du régime des partis de la IVe République et à lancer la politique des Trente Glorieuses et de la reconstruction d’après-guerre sous la Constitution de la Ve République. Dans les deux pays, les résultats ont été incontestablement positifs.
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