Les autorités turques poussent environ 130.000 migrants vers la frontière grecque, et Ankara les expulse vers la Grèce, a déclaré le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, Oleg Jouravliov, lors d’un point de presse.
Selon lui, quelque 200.000 personnes sont actuellement déplacées dans les zones proches de la frontière entre la Syrie et la Turquie, dont 85.000 dans plusieurs camps de réfugiés. Au cours de l'opération Source de paix menée par des forces armées turques, plus de 135.000 personnes, majoritairement des Kurdes, ont quitté leurs foyers.
«Actuellement, les autorités de la République turque poussent vers la frontière grecque quelque 130.000 migrants qui se trouvaient dans des camps temporaires dans la région sur la frontière turco-grecque. Les deux tiers d'entre eux ne sont pas des ressortissants syriens. Ce sont des Afghans, des Irakiens, des Africains. La Turquie expulse ces personnes en République hellénique», a informé Oleg Jouravliov.
Le chef du Centre russe pour la réconciliation a tenu à souligner que l'occupation, forcée par les autorités turques, des territoires de Syrie libérés par les Kurdes par les Turcomans avait déjà entraîné un changement radical de la composition ethnique de la population dans ces zones.
Auparavant, Oleg Jouravliov avait également démenti que la riposte de l'armée gouvernementale syrienne à Idlib avait provoqué une crise humanitaire.
«Ces déclarations sont tendancieuses et totalement fausses», avait conclu Oleg Jouravliov.