L’ambassadeur de Libye au Maroc menacerait Tripoli de rejoindre le maréchal Haftar s’il devait rentrer

Alors que sa mission diplomatique tire à sa fin au Maroc, l’ambassadeur de Libye a menacé le Gouvernement d’union nationale de Tripoli de fermer l’ambassade et de rejoindre le maréchal Khalifa Haftar s’il est contraint à rentrer au pays, rapporte The Libya Observer.
Sputnik

L’ambassadeur de Libye au Maroc Abdelmajid Saif Al-Nasr a refusé de regagner son pays après la fin de sa mission diplomatique dans le royaume chérifien, informe le site d’information anglophone libyen The Libya Observer.

La Libye, pomme de discorde entre Ankara et Athènes: Alger peut-il arbitrer?
Le média précise que le diplomate a menacé de fermer l’ambassade et de faire allégeance au gouvernement de l’est libyen s’il était contraint de rentrer à Tripoli.

Par ailleurs, le site d’information rappelle que le Maroc a réaffirmé son soutien au Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj et reconnu par l’Onu et la communauté internationale.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye traverse une période de dualité du pouvoir. D’un côté, le GNA qui siège à Tripoli. De l’autre, un parlement élu par le peuple qui s’est installé à Tobrouk, dans l’est du pays, sous la protection de l'Armée nationale libyenne (ANL) commandée par le maréchal Khalifa Haftar.

La Conférence de Berlin sur la Libye

Haftar ou el-Sarraj? La diplomatie algérienne remet les points sur les i
Le 19 janvier, une conférence internationale consacrée au règlement de la situation en Libye a eu lieu à Berlin avec la participation de la France, des États-Unis, de la Russie, de la Turquie, de l’Égypte, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis, de l’Algérie, de l’Italie, du Congo Brazzaville, de l’Union africaine (UA), de l’Onu et de l’UE.

À l’issue de la conférence, il a été décidé de créer une commission de suivi selon la formule 5+5. Les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures pour tenter de ramener la paix dans ce pays déchiré par la guerre civile.

Le sommet d’Alger

L’Algérie et la Tunisie unifient leurs positions sur la crise en Libye, l’«Accord du siècle» et le terrorisme
À l’initiative du Président Abdelmadjid Tebboune, une réunion consultative des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye a été convoquée le 23 janvier à Alger. Ont pris part à ce sommet les chefs de la diplomatie de l’Algérie, de l’Égypte, de la Tunisie, du Soudan, du Tchad, du Niger et du Mali, en la présence du ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne qui a présenté les conclusions de la conférence de Berlin.

À l’issue de cette réunion, les ministres ont exhorté les belligérants libyens à s’inscrire dans un processus de dialogue politique en vue de parvenir à un règlement global de la crise loin de toute ingérence étrangère, indique le communiqué final relayé par l’Algérie Presse Service. L’Algérie avait également fait part lors du sommet de Berlin de sa disponibilité à recevoir le dialogue interlibyen.

Discuter