Plus de 140 djihadistes seront libérés en France d'ici 2022: un député demande un référendum à Macron

Le député LR et membre de la commission des lois Guillaume Larrivé a averti que plus de 140 djihadistes emprisonnés en France seraient libérés d'ici 2022, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée par Le Figaro vendredi.
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Guillaume Larrivé, député LR, a dans une lettre adressée à Macron au Figaro, alerté sur la libération à venir de plus de 140 djihadistes des prisons françaises.

«531 individus sont incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste. Or parmi eux, objectivement regardés comme les plus dangereux à ce stade, 43 seront libérés au cours de l'année 2020, 57 le seront en 2021, et 46 encore en 2022», affirme M. Larrivé, qui préside la mission parlementaire d'évaluation du cadre juridique des services de renseignements.

La première «vague» de djihadistes

Cette accélération s'explique selon lui par le fait que «les premiers djihadistes ayant rejoint la zone irako-syrienne dans les années 2012-2013 n'avaient été condamnés, hélas, qu'à des peines de quelques années».

«Qui pourrait croire que de tels individus, mus par la haine de la France, et désormais libres, ne représentent pas un immense défi pour la sécurité nationale?», s'interroge-t-il.

Vers un référendum?

Le député de l'Yonne appelle donc Emmanuel Macron à «soumettre aux Français, par un référendum organisé avant l'été, une loi créant un tribunal de sûreté nationale».

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Ce tribunal serait compétent «pour ordonner, sur réquisition du parquet national antiterroriste, le placement en rétention judiciaire des terroristes islamistes à leur sortie de prison».

La question de la rétention était revenue dans le débat début janvier lors de la libération du premier djihadiste français condamné à son retour de Syrie, Flavien Moreau, qui avait écopé en novembre 2014 de sept ans de prison ferme. Il est désormais suivi dans le cadre d'une surveillance judiciaire et sa sortie s'accompagne de diverses obligations et interdictions.

Selon M. Larrivé «77 ex-détenus ont fait l'objet, pour quelques mois, d'une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance» en 2019.

Mais «cela ne suffira pas à désamorcer des bombes humaines qui menacent d'exploser aujourd'hui, demain ou après-demain», avertit le député de l'Yonne, qui adjure le chef de l'Etat: «N'attendez pas, pour agir, qu'un nouvel attentat soit commis par l'un de ces ex-détenus libres de leurs mouvements».

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