Le vote sur le congé de deuil parental à l’Assemblée nationale a provoqué une montée de tensions entre la majorité parlementaire et l’exécutif français, constate Le Figaro.
Selon le quotidien, l’intervention d’Emmanuel Macron, qui a invité les députés LREM à faire preuve d’«humanité» après leur rejet d’une proposition de loi portant de cinq à 12 jours les congés suivant le décès d’un enfant, a provoqué le mécontentement de plusieurs élus. En réaction, le Président a appelé Gilles Le Gendre pour l’assurer de «sa confiance» envers les députés, affirme le journal.
Pourtant, certains représentants de l’exécutif se sont montrés moins indulgents envers les parlementaires offensés: Le Figaro cite ainsi un «membre du gouvernement», pour qui, selon ses propres dires, «un député de la majorité ne sert à rien»:
«Il est là pour voter, avoir une mission de temps en temps, et surtout fermer sa gueule!», lance-t-il sans équivoque.
«Un mépris du Parlement»
D’après Le Parisien, un autre membre du gouvernement est allé jusqu’à traiter de «cons» ceux qui s’étaient opposés à l’allongement du congé de deuil parental. Pour les députés interrogés par Le Figaro, cet épisode s’avère symptomatique «d’une absence d’anticipation» et «d’un dysfonctionnement collectif».
«Il y a un mépris du Parlement […]. Il y a aussi un gros problème avec Macron. Il s’isole de sa majorité. Ses conseillers sont mauvais», s’emporte un «député en vue», cité par le journal.
Pour sa part, la porte-parole de LREM Aurore Bergé a pris la défense de ses collègues, insultés selon elle «juste pour avoir été loyaux à l'égard du gouvernement»:
«Nous sommes pris entre deux feux: d'un côté, l'opinion qui, à raison, dit qu'on a déconné et de l'autre, une partie de l'exécutif qui nous traite de cons», s'agace-t-elle.