Semaine noire pour le gouvernement français, touché par 4 polémiques en 4 jours

© AP Photo / Thibault CamusChristophe Castaner et Edouard Philippe
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Des membres du gouvernement au Président lui-même, la semaine a été agitée au sommet de l’État après plusieurs «erreurs» et «malentendus». Retour sur cette série noire.

La semaine passée s’est avérée difficile pour le gouvernement français et le Président: les ministres et le chef de l’État ont enchaîné les déclarations polémiques, les malentendus, sans compter un revers judiciaire retentissant.

Nicole Belloubet et la jeune Mila

Confrontée à une vague de critiques après ses déclarations le 29 janvier sur Europe 1 concernant le cas de la jeune Mila, menacée de mort pour ses propos sur l’islam, la ministre de la Justice a été enfin obligée de reconnaître sa «maladresse».

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Alors que la lycéenne de 16 ans faisait face à une campagne de haine, la garde des Sceaux avait estimé qu’«une insulte à la religion» était «évidemment une atteinte à la liberté de conscience».

Cette prise de position a enflammé les internautes et provoqué de vives réactions de politiques, avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qualifiant d’insupportable «que certains, au nom de l’institution qu’ils représentent, ait pu laisser penser» qu’il était interdit de critiquer une religion en France.

La circulaire Castaner suspendue

Le 31 janvier, le Conseil d'État a suspendu les principales dispositions de la circulaire Castaner limitant l’attribution d’une couleur politique aux candidats aux municipales et voulant comptabiliser seulement 7% des communes françaises. Au total, six recours avaient été déposés contre le texte, notamment par Les Républicains, le Parti socialiste et Debout la France.

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Envoyée aux préfets en décembre dernier, la circulaire avait provoqué une levée de boucliers de l’opposition qui dénonçait des tentatives de «tripatouillage» de la part du gouvernement pour brouiller la lecture des résultats des municipales prévues en mars et gonfler les scores de LREM.

Un T-shirt de Macron qui n’a plu à personne

Le 30 janvier, c’est le Président de la République qui a créé une polémique en posant pour une photo avec le dessinateur Jul dont il tient un T-shirt sur lequel est présent un chat éborgné et la légende «LBD 2020»:

Dans un entretien accordé par la suite à BFM TV, Emmanuel Macron a assuré qu’il était «en désaccord complet» avec l’approche du dessinateur tout en soulignant qu’en tant que Président de la France il devait protéger «la créativité, la liberté d’expression, y compris l’insolence, et y compris la création d’artistes qui disent des choses».

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Or, les explications du Président, semble-t-il, n’ont satisfait personne: les opposants ont dénoncé son attitude souriante envers un objet évoquant les violences policières, alors que des syndicats de policiers ont qualifié le geste de M.Macron de «scandaleux» et de «pire signal dans le contexte actuel de chaos».

Congé de deuil: un vote «honteux»

Samedi 1er février, Emmanuel Macron a dû intervenir pour «demander au gouvernement de faire preuve d’humanité» après que les députés, suivant l’avis du gouvernement, avaient rejeté une proposition UDI-Agir visant à porter de cinq à douze jours le congé après la perte d’un enfant.

Le refus de la proposition avait suscité un tollé, bien que certains parlementaires LREM aient tenté de s’expliquer après le vote:

Pour leur part, François Ruffin a dénoncé une majorité «mesquine», tandis que Pierre Cordier (LR) a parlé d’une «honte». Pourtant, l’indignation générale a poussé le gouvernement à admettre une «erreur», et les députés LREM se sont déclarés «prêts à revoter rapidement».

La vice-présidente de LR Virginie Duby-Muller a en réaction constaté sur Twitter «un rétropédalage qui illustre une nouvelle fois un amateurisme du gouvernement».

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