Des médecins expliquent l’augmentation du nombre de cancers dans le monde

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, marquée chaque 4 février, des médecins russes reviennent sur l’augmentation du nombre de cas dans le monde.
Sputnik

Le brusque accroissement de cas de cancer diagnostiqués ces dernières années est due avant tout au développement de la médecine et au vieillissement de la population, a déclaré au journal russe RBC Andreï Kaprine, oncologue du ministère russe de la Santé.

Il souligne que le développement de la science a permis de faire d’importants progrès dans le domaine du dépistage des cancers. En outre, le vieillissement de la population augmente les risques, car plus une personne est âgée, plus la probabilité qu’elle développe un cancer est grande.

«La science fournit aux médecins de plus en plus de méthodes pour détecter le cancer dans toutes ses manifestations, surtout à des étapes précoces, ce qui permet de parler du "rajeunissement" du cancer. Nous avons simplement appris à le dépister plus tôt. Certains cancers "mûrissent" pendant des années, voire des décennies», explique-t-il.

Andreï Kaprine insiste sur le fait que plus le cancer est diagnostiqué tôt, plus les chances de le vaincre sont grandes. Selon lui, la part des patients guéris atteint 90% en cas de dépistage précoce.

Augmentation de la durée de vie et mauvaises habitudes

Toutefois, Constantin Titov, chef du département de chirurgie oncologique du Centre scientifique clinique de Moscou, qualifie pour sa part de mythe les affirmations sur le «rajeunissement» du cancer. Pour lui, le développement de la médecine a tout simplement permis de traiter nombre de maladies, ce qui fait que la population vit plus longtemps.

«Les gens vivent tout simplement jusqu’à l’âge de leur cancer», note-t-il.

Les dernières percées de la science dans la lutte contre le cancer
Il constate que les cas de cancer sont en forte progression dans le monde entier.

Pourtant, il estime que ce phénomène est lié à l’augmentation de la durée de vie, aux mauvaises habitudes, à une alimentation déséquilibrée et à d’autres facteurs.

«Plus on vit, plus on contracte les substances cancérigènes», affirme Constantin Titov.

Enfin, il fait remarquer qu’à l’heure actuelle, la tumeur la plus répandue est le cancer du poumon, ce qui a trait au très grand nombre de fumeurs. Car même après avoir arrêté, un ancien fumeur aura besoin de 15 ans pour «assainir» son corps et faire baisser le risque d’un cancer, ajoute-t-il.

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