Dix jours après la publication de sa vidéo controversée, suivie d'une vague de menaces de mort et de viol, la lycéenne Mila n'a toujours pas réintégré son établissement de Villefontaine, où ses attaques ont provoqué l'indignation d'une partie des élèves, écrit l’AFP.
Réaction d’élèves
«Ça a choqué beaucoup de monde ici», confirme une élève de 15 ans qui l'a côtoyée dans certaines matières. «Toute la France a vu sa vidéo...», relève-t-elle, souhaitant rester anonyme.
Devant le portail du lycée, Anissa, autre adolescente de seconde, déplore que «cette critique des musulmans» ait été diffusée sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, la jeune femme évoquait un récent conflit avec un jeune homme qui l'a insultée en ligne, avant de s'en prendre aux musulmans.
Recherche d’une solution
En lien avec la famille, le rectorat de l'académie de Grenoble s'est mis en quête d'une solution qui permettra à Mila de retrouver le plus rapidement possible, et en toute sécurité, le chemin des salles de classe.
«Plusieurs options sont sur la table», précise à l'AFP Aymeric Meiss, directeur de cabinet de la rectrice de l'académie de Grenoble, confirmant que la jeune fille n'avait pas rejoint son lycée depuis les faits «parce que la situation ne le permet pas». Sans préciser si un retour dans son lycée est envisagé.
Affaire Mila
Fin janvier 2020, la vidéo de l'adolescente est devenue virale sur les réseaux sociaux, attirant un déferlement de menaces, de soutiens et un lot de polémiques impliquant jusqu'à des ministres.
Elle s’est ensuite excusée sur Twitter, soulignant qu'elle ne voulait «offenser personne» et qu'elle avait «parlé trop vite», «l'erreur» étant «humaine».
Le parquet de Vienne a ouvert deux enquêtes, dont l’une devait viser l’adolescente pour «provocation à la haine raciale», finalement classée sans suite le 30 janvier. L’objectif de la seconde, toujours en cours, est de retrouver les auteurs des menaces de mort.