«Comment qualifier de telles déclarations? En principe, de telles déclarations dépassent toutes les frontières. Elles constituent une trahison pure et simple de l'histoire de son propre peuple», a fait savoir Mme Zakharova, ajoutant qu’«inventer et mettre au même niveau la responsabilité d'un meurtrier et d'une victime, c’est criminel et immoral».
La porte-parole de la diplomatie russe a également souligné que la réécriture de l'histoire et l’invention de versions alternatives de la Seconde Guerre mondiale avaient pris une tournure critique.
«Nous avons maintenant affaire à un véritable virus historique qui peut avoir des conséquences vraiment mortelles, peut-être même à l'échelle mondiale», a indiqué Mme Zakharova.
Zelensky en Pologne
Lors de sa visite en Pologne à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, Volodymyr Zelensky avait laissé entendre, emboîtant le pas au Président du pays Andrzej Duda, que l’Union soviétique avait contribué au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale au même titre que l’Allemagne nazie.
Selon le Président ukrainien, la Pologne et le peuple polonais ont été les premiers à ressentir la «collusion des régimes totalitaires», ce qui a conduit au début de la guerre et a permis aux nazis de «lancer le volant mortel de l'Holocauste».
Réaction du Kremlin
Après ces propos, le Kremlin a déclaré son «désaccord formel» avec le point de vue de Volodymyr Zelensky et souligné qu’il rejetait cette position «erronée » qui est «vexante» pour «la mémoire de nos grands-pères». Dmitri Peskov a exprimé des doutes quant au fait que l’opinion du Président ukrainien soit partagée par les millions d’Ukrainiens qui ont lutté contre les nazis.
Le porte-parole du Kremlin a exprimé ses regrets concernant les déclarations du chef de l’État ukrainien, tout en précisant à cette occasion qu’il ne savait pas encore si Volodymyr Zelensky devait être invité au défilé du 9 mai prochain qui célébrera les 75 ans de la Victoire.