Arnaqué et ruiné au Maroc, un couple d’investisseurs français écrit à Mohammed VI

Après avoir subi une escroquerie de la part d’une agence immobilière et d’un policier qui a ruiné leur investissement dans le cadre du projet «Marrakech, la capitale africaine de la culture 2020», un couple d’investisseurs français demande de l’aide au roi Mohammed VI. Il déplore notamment la lenteur de la justice.
Sputnik

Un couple d’investisseurs français qui prenait part au projet «Marrakech, la capitale africaine de la culture 2020» au Maroc, s’est dit victime d’une escroquerie. Il a décidé de faire appel au roi Mohammed VI pour obtenir réparation.

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Eliza Boumah et son époux Philippe Brun, initiateurs du projet «African House» visant à fédérer les talents issus d’Afrique subsaharienne «pour les mettre au service du Maroc, dans le but d’une intégration complète», ont adressé une lettre ouverte au souverain chérifien dénonçant l’escroquerie financière et immobilière qu’ils auraient subie de la part d’une agence immobilière et d’un policier les obligeant à mettre entre parenthèses leur projet.

Après avoir souhaité leurs meilleurs vœux au roi Mohammed VI pour l’année 2020, le couple indique dans sa lettre que «faire de Marrakech la capitale culturelle africaine en 2020 est un concept auquel nous avons adhéré». «Faire de Marrakech la vitrine de cette Afrique que vous défendez était notre plus grand objectif depuis plusieurs mois», ajoutent-ils.

Le couple escroqué

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Dans leur lettre, le couple Brun explique avoir loué le local où ils ont monté leur projet «African House» à un policier, lequel est situé au rez-de-chaussée de la maison de l’intéressé. Cependant, ils se sont rendus compte plus tard que la maison avait été construite de manière illégale, sans que les autorités locales n’en prennent connaissance, empêchant le policier de délivrer des quittances de loyers. De plus, les bailleurs demandaient en général une année, voire plusieurs, de loyers d’avance.

Le projet «African House» «ne verra pas le jour, suite à une escroquerie orchestrée par une agence immobilière et un policier qui use de ses pouvoirs pour nous jeter dehors après nous avoir spolié moralement et financièrement», fustige la lettre adressée au roi Mohammed VI.
«Comment des maisons non répertoriées à l’urbanisme se retrouvent-elles sur le marché du commerce? Comment ces constructions voient-elles le jour sans que la commune ne réagisse?», s’interroge le couple.

La lenteur de la justice

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Eliza Boumah et Philippe Brun ont déposé plainte auprès de la justice marocaine, mais celle-ci peine à répondre à leurs doléances.

Nous implorons «votre intervention et votre impartialité», écrivent les investisseurs au souverain chérifien. «La nonchalance autour du dossier judiciaire que nous avons introduit auprès du Procureur du roi nous fait craindre l’impunité face à une pratique bien rodée», ajoutent-ils, soulignant que «nous vous savons, sa Majesté, attachée à la justice».

«"African House" vous supplie, en votre qualité de Chef de l’État et de garant du respect des conventions internationales, de jeter un regard sur "Marrakech, capitale culturelle africaine 2020" et de corriger certaines injustices qui dénaturent la qualité de l’ouverture culturelle du Maroc», conclut la lettre.
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