La France et la Russie veulent préserver l'accord sur le nucléaire iranien, selon Macron

Lors d'un entretien téléphonique dimanche 12 janvier avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a abordé l’accord sur le nucléaire iranien fragilisé par le retrait unilatéral américain et une nouvelle escalade des tensions dans la région.
Sputnik

La France et la Russie souhaitent toutes les deux préserver l'accord sur le nucléaire iranien, a déclaré Emmanuel Macron lundi 13 janvier. Dans un communiqué, le Président français a par ailleurs déclaré qu'il s’était entretenu dimanche avec Vladimir Poutine.

«Les deux Présidents ont confirmé leur volonté commune de préserver le cadre du JCPoA [accord de Vienne, ndlr] et d’appeler à cet égard l’Iran à revenir rapidement au plein respect de ses engagements nucléaires», rapporte l'Elysée.

Moscou reste attaché à l’accord

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Le ministère russe des Affaires étrangères a plus tôt déclaré qu'il ne voyait pas de menace de prolifération des armes nucléaires dans la décision de l'Iran de lever toutes les limites sur l'enrichissement d'uranium.

Moscou s'est par ailleurs dit pleinement attaché à l'accord sur le nucléaire iranien. Il a pressé tous les pays engagés dans le document de continuer d'en faire une «priorité» et a demandé aux parties de remplir leurs obligations.

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont les trois pays européens qui ont signé en 2015, avec les États-Unis, la Chine et la Russie, l'accord avec l'Iran sur le nucléaire, dont Donald Trump a décidé de sortir en 2018.

L’Iran s'affranchit de toute limite sur ses centrifugeuses

Téhéran a affirmé le 5 janvier ne plus se sentir tenu par aucune limite «sur le nombre de ses centrifugeuses» utilisées pour la production de combustible nucléaire.

Cette annonce a été faite deux jours après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, par un tir de drone américain, évènement qui a entraîné une nouvelle montée des tensions entre Téhéran et Washington.

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