WSJ: Washington menace Bagdad de lui couper l’accès aux revenus pétroliers

Les autorités américaines menacent de lui couper l’accès à un «compte bancaire crucial du gouvernement» destiné aux revenus pétroliers si l’Irak force les États-Unis à retirer leurs troupes du pays, écrit le Wall Street Journal, se référant à des fonctionnaires irakiens.
Sputnik

Le département d’État américain a prévenu les autorités irakiennes qu’il pourrait leur couper l’accès au compte bancaire du pays à la Federal Reserve Bank de New York, informe le Wall Street Journal (WSJ). Le compte contient notamment des recettes pétrolières.

Cette mesure pourrait être prise si Bagdad oblige Washington à retirer ses forces d’Irak en réponse à la frappe ayant tué le général iranien Soleimani, précise le journal.

Trump affirme que Soleimani tramait un attentat contre une ambassade US
C’est lors d’un appel téléphonique, qui a eu lieu le 8 janvier, que le département d’État américain en a informé le Premier ministre irakien.

D’après les sources du WSJ, un «tel geste pourrait secouer l’économie irakienne qui est déjà instable».

La Federal Reserve Bank de New York est l'une des 12 banques de la Réserve fédérale des États-Unis. Plus de 200 banques centrales, de gouvernements et d’institutions officielles internationales possèdent des comptes à la Federal Reserve Bank de New York.

Trump exige que l'Irak paie pour le retrait américain

Dans une interview à la chaîne Fox News accordée le 10 janvier, Donald Trump a déclaré qu’en cas de retrait des forces américaines de l’Irak, ce dernier devrait rembourser les États-Unis pour leurs investissements. Il a également indiqué que Washington avait «actuellement 35 milliards de dollars de leur argent sur [ses] comptes».

L'expulsion des forces des États-Unis demandée

Le 5 janvier, le Parlement irakien a réclamé au gouvernement l’expulsion des troupes américaines du pays suite à l’assassinat le 3 janvier du commandant de la force Al-Qods - unité d’élite des Gardiens de la Révolution islamique - Qassem Soleimani près de l'aéroport de Bagdad dans une frappe américaine à la demande de Donald Trump.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé le même jour, le 5 janvier, avoir saisi d’une plainte le Conseil de sécurité de l'Onu après «des attaques américaines contre des bases irakiennes» et «l'assassinat de commandants militaires irakiens et amis».

5.200 militaires américains sont actuellement déployés en Irak.

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