L’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran brièvement arrêté

Les autorités iraniennes ont brièvement arrêté l'ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran samedi, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab.
Sputnik

Selon l'AFP, l'ambassadeur a été arrêté pour avoir prétendument «incité» les manifestants à Téhéran qui exprimaient leur colère à l'égard des autorités après la catastrophe dont nombre de victimes étaient iraniennes.

«L'arrestation de notre ambassadeur à Téhéran sans fondement ou explication est une violation flagrante de la législation internationale», a déclaré M. Raab.

Il a été relâché environ une heure après, selon le Daily Mail.

M. Raab a estimé que l'Iran devait choisir entre «sa marche vers un statut de paria» ou «prendre des mesures pour la désescalade et pour s'engager sur le chemin diplomatique».

Il nie avoir «pris part» à une «manifestation»

M. Macaire, dont Londres a dénoncé samedi l'interpellation à Téhéran, a nié dimanche avoir pris part à la moindre manifestation contre les autorités comme l'ont rapporté certains médias iraniens.

«Je peux confirmer que je n'ai pris part à aucune manifestation», écrit M. Macaire sur son compte Twitter. «Je suis allé à un événement annoncé comme une veillée pour les victimes de la tragédie (du vol) #PS752» d'Ukraine International Airlines, abattu mercredi près de Téhéran par un missile iranien, ajoute-t-il.

Confession iranienne

Le Président iranien Hassan Rohani a admis samedi, après trois jours de dénégations, que l'avion ukrainien avait été abattu par erreur par un tir de missile de la défense antiaérienne iranienne.

La police iranienne a dispersé samedi des étudiants qui scandaient à Téhéran des slogans destructeurs» et «radicaux» lors d'un rassemblement à la mémoire des victimes à bord du Boeing ukrainien, selon l'agence de presse iranienne Fars.

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Selon des journalistes de l'AFP sur place, plusieurs centaines d'étudiants s'étaient rassemblés en début de soirée en mémoire des victimes de cette catastrophe qui a fait 176 morts, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, dont des binationaux.

Le rassemblement, à la prestigieuse université Amir Kabir de Téhéran, s'est transformé en manifestation de colère. La foule a lancé des slogans dénonçant «les menteurs» et réclamant des poursuites contre les responsables du drame et ceux qui, selon les manifestants, ont tenté de le couvrir.

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